Ligue des champions : dur retour à la réalité pour le Sparta

Panathinaïkos - Sparta Prague, photo: CTK

Pour la quatrième saison d’affilée, le Sparta Prague ne participera pas à la phase de groupes de la Ligue des champions. Malgré son avance de deux buts acquise au match aller grâce à sa victoire (3-1), le vice-champion en titre tchèque a été éliminé dès le troisième tour préliminaire par les Grecs du Panathinaïkos. Devant ses 50 000 supporters, mardi soir, le club athénien s’est nettement imposé 3 à 0.

Panathinaïkos - Sparta Prague,  photo: CTK
Pour la deuxième saison d’affilée, le Panathinaïkos a donc éliminé le Sparta dès le mois d’août, en phase préliminaire de la plus prestigieuse des compétitions européennes. Au-delà de ce constat sec et sans appel, il existe pourtant une différence, et de taille, entre ces deux déceptions. Car autant la qualification grecque n’avait prêté à aucune discussion la saison dernière, autant cette fois les Pragois peuvent nourrir de gros regrets. Leur succès probant et quelque peu inattendu du match aller avait en effet fait naître de nombreux espoirs. Pour que ceux-ci deviennent réalité, il aurait toutefois fallu que le Sparta évolue tout autrement sur la pelouse du stade olympique d’Athènes.

En choisissant de se regrouper dans leur moitié de terrain et en acceptant de subir le jeu et la pression du Panathinaïkos dès l’entame du jeu, les Tchèques ont creusé eux-mêmes leur tombe. Et les deux premiers buts encaissés à des moments-clefs, soit juste avant la mi-temps pour le premier et peu après le retour des vestiaires pour le deuxième, ont scellé le sort de ce match retour qui, pour le reste, a été pratiquement à sens unique tant la volonté de renverser la vapeur côté athénienne a contrasté avec la passivité pragoise.

Panathinaïkos - Sparta Prague,  photo: CTK
Avec seulement deux joueurs âgés de plus de trente ans alignés dans le onze de départ, le Sparta a également souffert d’un cruel manque d’expérience. Dans un contexte de match européen couperet et dans une ambiance grecque survoltée, jamais faciles à gérer, l’absence du capitaine et défenseur central Tomáš Řepka, blessé, s’est ainsi cruellement fait ressentir. Pour autant, au coup de sifflet final, l’entraîneur du Sparta, Martin Hašek, a refusé de faire du forfait du leader de l’équipe la cause du mauvais résultat de son équipe :

« Tomáš Řepka nous a manqué, c’est une évidence. Mais son remplaçant n’a pas fait un mauvais match. Cela n’a pas de sens de chercher à savoir après coup dans quelle mesure l’absence de Řepka a pesé sur le résultat final. Ce n’est pas une excuse. Des joueurs forfaits, il y en a à tous les matchs et pendant toute la saison. On ne peut quand même pas s’attendre à ce que tous les joueurs disputent la quarantaine de matchs de la saison sans jamais être absent. Il faut donc savoir composer avec l’effectif dont on dispose. »

En toute fin de match, alors qu’il était mené 2 à 0 et était donc déjà virtuellement éliminé, le Sparta a eu à deux reprises l’occasion de marquer ce petit but qui l’aurait qualifié. Cela aurait toutefois été immérité et le troisième but du Panathinaïkos à une minute du terme est finalement apparu comme la conclusion logique de sa supériorité. Eliminé de cette Ligue des champions tant espérée, le Sparta devra donc se consoler avec la Ligue Europa.