Limitation de mouvement pour les diplomates russes : la proposition tchèque progresse au sein de l'UE

Le soutien à la proposition tchèque de limiter les déplacements des diplomates russes dans l’espace Schengen est en hausse, et la République tchèque cherche à l’inclure dans le 16ᵉ paquet de sanctions européennes contre la Russie actuellement en préparation. Jitka Látal Znamenáčková, représentante permanente au Comité politique et de sécurité de l’UE (COPS), l’a déclaré dans une interview à l’agence ČTK.

Le ministre des Affaires étrangères Jan Lipavský avait déjà présenté cette proposition, en expliquant qu’un grand nombre d’activités d’espionnage se déroulent sous couvert diplomatique, ce qui est « un fait connu de tous ». La Tchéquie demande que les diplomates russes reçoivent des visas et des permis de séjour leur permettant uniquement de se déplacer dans le pays hôte, et non dans tout l’espace Schengen. Par ailleurs, Prague souhaite que l’UE n’accepte que des passeports biométriques, plus difficiles à falsifier ou à associer à une fausse identité.

Selon Mme Znamenáčková, après environ un an de discussions, certains États membres qui y étaient auparavant réticents sont désormais disposés à en discuter. Si la proposition n’est pas incluse dans le 16ᵉ paquet de sanctions, la Tchéquie s’efforcera de la faire intégrer au suivant. Actuellement, selon l’ambassadrice, la diplomatie tchèque bénéficie du soutien de plus de dix pays, et d’autres pourraient s’y rallier en constatant qu’un consensus se forme autour de cette initiative.