Des Tchèques perdent de l'argent aux Etats-Unis

Avec l'hécatombe dans le système bancaire, des centaines d'épargnants ont cru que la voie du salut serait dans le marché financier américains où les règles sont rodées et la législation à l'épreuve de la "magouille". Une société de bourse tchèques aux USA, Private Investors, depuis quelques jours en cessation de paiement, a donc prouvé le contraire. Avec moi au studio Omar Mounir pour plus de détails. Omar, de quoi s'agit-il en fait ?

"Il s'agit de la faillite de la plus grande société de bourse tchèque à l'étranger, Private Investors. Mais ce n'est pas encore la grosse affaire, en particulier si on la rapporte au gigantisme américain. Elle pèse quelque 100 millions de couronnes, soit l'équivalent de 18 millions de FF, et compte 2400 clients en Tchéquie mais aussi en Slovaquie."

Quelle est la situation actuellement ? Et quelles sont les garanties des clients et leur sort ?

"La procédure de liquidation judiciaire est déclenchée. Private Investors a désormais les comptes bancaires bloqués, le recensement de ses biens est entrepris par la commission de liquidation et, comme le prévoit le droit américain, toutes les opérations passés 6 mois avant la cessation de paiement sont présumées suspectes par la loi et peuvent être déclarées nulles par le tribunal.



Reste la récupération des investissements. Elle sera très compliquée et l'affaire connaîtra d'autres rebondissements parce que les maîtres d'oeuvre de cette société, Dusan Tejkal et Dan Papousek, font partie du conseil d'administration d'un autre bureau financier, Penize.cz et seraient aussi associés importants dans une autre société bourse. En somme une connexion qui risque de déclencher d'autres faillites."

Reste à savoir si nous sommes en présence d'une faillite frauduleuse. De ce côté, le Dr Tomasek, qui est un expert bancaire, reste très très prudent et insiste plutôt sur ce qu'il a appelé "la volatilité" du marché américain.

"Le Dr Tomasek souligne que la marché américain et extrêmement délicat et que les Européens ne sont pas suffisamment prudent sur ce marché qui reste volatile."

Auteur: Omar Mounir
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