Comment faire partir les Roumains ?
La police nationale, la police municipale et la mairie de Prague ont un problème, qui traîne depuis plusieurs semaines, et qu'ils n'arrivent pas à régler : de véritables campements de Roumains, devant la gare principale des chemins de fer à Prague. Ils sont là, par familles entières, désoeuvrés à longueur de journée. Ils attendent quoi ? La réponse à leur demande d'asile. Ils ne cachent pas leur intention de vouloir se rendre en Occident. Ils doivent être dans des camps de réfugiés. Ils ne veulent pas. Ils envoient leurs enfants mendier. La police les arrête et les remet aux spécialistes de l'éducation, qui les remettent, à leur tour, à un institut spécialisé. La moindre inattention, et ces enfants se sauvent. Que faire ? Demander aux parents de déguerpir de devant la gare ? Ils ne commettent aucun délit, aucune contravention, sauf quand il leur arrive de s'étendre sur le gazon. Bien sûr, il y a de temps à autre des larcins par-ci par-là. Mais il faut attraper le voleur sur les faits. Au consulat roumain, on se lave les mains de cette affaire. A la mairie, on semble décidé à nettoyer la gare à partir de ce 1er août. Mais les spécialistes ne voient pas comment. Pour cette année 2001, la Tchéquie enregistre déjà 8918 demandes d'asile de ressortissants de 60 pays. Les Roumains viennent en troisième position.