Le monde de la culture
Place maintenant à deux ou trois informations culturelles avec Alena Gebertova.
Prague accueille, depuis ce dimanche, la 38ème édition du festival international de télévision, Prague d'Or. Divisé en quatre catégories, il est entièrement consacré à des programmes télévisés sur le thème de la musique et de la danse. Le festival, qui dure cinq jours, culminera par l'attribution du Grand Prix, doté de la somme de 10 000 DM. Un prix in memoriam sera décerné à Rafael Kubelik, grand chef d'orchestre et compositeur tchèque. Après avoir fui le régime communiste, il a passé une grosse partie de sa vie en Amérique. Son pays d'origine, il l'a visité au lendemain de la révolution de velours, pour donner un concert inoubliable sur la place de la Vieille Ville, devant un public ému et enthousiaste. Rafael Kubelik est décédé, il y a cinq ans. Le prix du festival sera donc remis à son épouse et à son fils, venus pour l'occasion à Prague.
C'est dans une semaine que la capitale tchèque accueillera un autre événement culturel majeur : le festival international de musique, Printemps de Prague... En attendant, un concours du festival commence dès ce mardi. Cette année, il est réservé à deux instruments: la flûte et le hautbois. 123 instrumentistes de nombreux pays y sont inscrits, dont ceux de France et de Suisse, par exemple. Les deux pays sont aussi représentés dans les jurys.
Le Chocolat, avec la sublime Juliette Binoche, a été présenté en avant-première dans la ville d'Uherske Hradiste en Moravie du sud. Le film, considéré par beaucoup comme « le plus grand perdant » parmi les candidats de cette année aux Oscars sort bientôt sur les écrans du pays. A noter que Juliette Binoche est une comédienne connue et appréciée en République tchèque, grâce à plusieurs de ses films, dont je ne citerai que le Patient anglais, Trois couleurs : le bleu de Kieslowski ou le Hussard sur le toit... Les films français, nous l'avons souvent dit, ne sont pas très présents dans les salles de cinéma tchèques. Il existe quand même, de temps en temps, des hirondelles. C'est le cas, ces jours-ci, des Rivières pourpres de Mathieu Kassowitz.