Hasan, un petit Irakien gravement malade, abandonné par le ministère de la Santé tchèque
Malgré les promesses d'aide que lui avait faites le ministère tchèque de la Santé en avril dernier, une famille irakienne, dont le fils Hasan, âgé d'un an et demi, souffre d'une poliomyélite, est aujourd'hui contrainte de faire ses valises et de rentrer au pays. Les autorités tchèques ne veulent en effet plus avoir à supporter les frais d'un traitement plus long que prévu.
Salia Khalaf, dont la soeur réside en Tchéquie depuis seize ans, s'était rendue à Prague pour faire examiner son fils Hasan, atteint d'une poliomyélite qui l'empêche de marcher et que les médecins irakiens n'ont pas les moyens de soigner. Dès son refoulement du territoire tchèque, la presse s'était emparée de l'affaire pour dénoncer les pratiques expéditives et inhumaines des autorités policières. Rapidement, un élan de solidarité se mettait en place, notamment grâce à l'association tchèque humanitaire « L'homme en détresse », qui permettait aux parents du petit Hasan d'obtenir un nouveau visa. Le ministre de la Santé, Marie Souckova, pouvait alors fanfaronner et déclarer que la République tchèque était « un pays avec de telles valeurs humanitaires qu'aider l'enfant et lui payer son traitement était un geste tout à fait dans l'ordre des choses. » La même Souckova qui, trois mois plus tard, affirme que son département ne veut plus payer les soins que nécessite la longue réhabilitation du patient avant une éventuelle opération l'année prochaine. Sans argent et sans promesse d'aide, la famille Khalaf a donc perdu toute raison officielle pour prolonger son séjour sur le territoire tchèque. Et le 15 août prochain, à la date d'expiration de leur visa, les parents du petit Hasan s'en retourneront probablement à Bagdad avec leur fils toujours gravement malade.