75 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale : une plongée dans nos archives
Les anniversaires du début ou de la fin de la Seconde Guerre mondiale sont toujours l’occasion de nombreuses cérémonies, et Radio Prague Int. ne déroge pas à la règle depuis des années en préparant à chaque fois des programmes spéciaux. Si tout ou presque semble avoir été dit sur cette période sombre de l’histoire européenne et mondiale, il ne se passe pourtant pas une année sans que l’on retrouve encore aujourd’hui la trace de tel héros méconnu malgré ses faits d’armes, de tel anonyme qui par son courage et son abnégation a sauvé des vies, de tel survivant qui a surmonté l’horreur de l’expérience de la guerre et/ou des camps pour vivre une vie pleine et accomplie. Sans compter l’historiographie qui, elle aussi, continue de travailler et de réviser sa lecture d’événements tant de fois racontés et interprétés. Mais les années filent, les témoins disparaissent peu à peu. 75 ans se sont déjà écoulés depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et cet anniversaire d’un événement lointain pour les nouvelles générations est l’occasion pour nous aussi de nous remémorer notre travail passé sur cette période et ses acteurs, connus ou moins connus. Nous nous sommes plongés dans nos archives et vous proposons à cette occasion une sélection (absolument pas exhaustive !) de nos articles. Bonne lecture, bonne écoute.
Libération de la Tchécoslovaquie
Qui a libéré la Tchécoslovaquie ?
Chaque année depuis 1990, le Festival de la Libération de Plzeň rend hommage aux soldats américains tombés en 1945 pour la libération de la partie sud-ouest de la Bohême. Cet événement, qui culmine avec la cérémonie « Merci, l’Amérique ! », n’a pas d’équivalent pour l’Armée rouge, qui a pourtant contribué à libérer la majeure partie du territoire tchèque et slovaque de l’occupation allemande. Comment expliquer cette singularité, et quelles ont été les étapes de la libération de la Tchécoslovaquie en 1945 ?11 mai 1945, une dernière bataille à Slivice pour la route
Comme tout un chacun le sait, le second acte de capitulation du Troisième Reich, signé le 8 mai peu avant minuit, après un premier document signé la veille, marque la fin de la Seconde Guerre mondiale sur le continent européen. Enfin pas tout à fait, quelques escarmouches ont encore lieu les jours suivants et le dernier combat significatif sur le Vieux Continent se déroule au sud de la Bohême. Il s’agit de la bataille de Slivice, non loin du bourg de Milín, qui oppose, du 11 au 12 mai, des combattants tchécoslovaques et l’Armée rouge à une division de l’armée allemande tentant de se rendre aux Américains. Retour sur la fin de la Seconde Guerre mondiale en Tchécoslovaquie et sur cet ultime affrontement.L'offensive américaine en 1945 et « la mission Velichovky »
En avril 1945, la 3e armée américaine lançait son offensive en Bohême de l'Ouest. Après avoir libéré plusieurs grandes villes de la région, les corps commandés par le général George Smith Patton se sont arrêtés à Rokycany près de Plzeň, où passait la ligne de démarcation fixée par une convention politique entre les commandements américain et soviétique. Bien que continuer au-delà était interdit à l’armée américaine, certaines divisions ont quand même franchi la limite lors d'une mission qui, le 8 mai, les a conduites à Velichovky, petite ville thermale de Bohême de l’Est dans laquelle était stationné le Groupe d'armées Centre du général nazi Schörner.Emmanuel Guibert, sur les traces d’Alan Cope en Tchécoslovaquie, 65 ans après la guerre (I)
Dans le cadre du Komiskfest, le dessinateur et auteur de bande-dessinée français Emmanuel Guibert était présent à Prague. Emmanuel Guibert est l’auteur de nombreux ouvrages dont la magnifique trilogie Le Photographe, consacrée au reportage photo de son ami Didier Lefèvre qui, dans les 1980 a suivi une mission de Médecins sans frontières dans les montagnes d'Afghanistan. Un ouvrage traduit dans de nombreuses langues et qui mélange photos et récit dessiné par Emmanuel Guibert. On lui doit aussi une autre trilogie, une biographie dessinée intitulée La Guerre d’Alan dont le troisième tome vient de sortir en tchèque. C’est le récit de son ami Alan Cope, ancien G.I. américain qui dans les troupes du Général Patton a traversé l’Allemagne à la fin de la guerre pour se retrouver notamment en Tchécoslovaquie, au moment de la libération. Dans la première partie de cet entretien, Emmanuel Guibert nous a confié combien ce premier séjour à Prague était important et émouvant pour lui.Ils sont passés par les camps de concentration
Rudolf Brazda, ou le destin du dernier déporté au Triangle rose (I)
Longtemps, la déportation pour homosexualité sous le Troisième Reich a été ignorée, voire occultée. L’ouverture à Berlin, en 2008, d’un monument commémoratif aux victimes homosexuelles de la barbarie nazie, a été un moment important de cette reconnaissance. C’est à cette époque aussi que s’est fait connaître un vieux monsieur, resté dans l’ombre jusqu’alors, et qui s’est avéré être le tout dernier déporté au Triangle rose encore vivant. Ce monsieur, c’était Rudolf Brazda (1913-2011), né de parents tchécoslovaques en Allemagne, qui s’est retrouvé interné au camp de Buchenwald en raison de son orientation sexuelle.La deuxième vie de Trude Sojka en Equateur
En 1945, à la libération des camps, Trude Sojka a 36 ans. Survivante d’Auschwitz, elle vient de perdre sa fille, âgée de quelques jours à peine. La plupart des membres de sa famille, dont son mari, ont péri dans les camps. C’est à des milliers de kilomètres de la Tchécoslovaquie, en Equateur, qu’elle trouvera finalement refuge, auprès de son frère. C’est également dans ce pays que Trude Sojka se réinventera une vie nouvelle, une vie de création artistique. Le Mémorial de Terezín expose actuellement plusieurs de ses œuvres sous le titre « Holocauste et maternité ». Pour évoquer cette exposition ainsi que la vie de Trude Sojka, Radio Prague s’est entretenu avec sa petite-fille Gabriela Steinitz qui, avec sa mère, entretient la mémoire de sa grand-mère.Vendulka ou le courage d’être libre
C’est une histoire d’amitié, d’amour parental et filial, d’espoir, de force morale et de valeurs humaines à préserver. Une histoire de survie aussi, dans les conditions impitoyables des camps de concentration nazis. Et finalement, une histoire de liberté regagnée. Il y a quelques années, le journaliste tchèque Ondřej Kundra est parti à la recherche d’une jeune fille juive, Vendulka, immortalisée en 1943 par le photographe Jan Lukas, à la veille de la déportation de sa famille. De cette rencontre, près de 80 ans plus tard, il a tiré un témoignage poignant paru début 2019 aux éditions Paseka.Auschwitz : les survivants tchèques se souviennent
Trois quarts de siècle après la libération du camp d’extermination nazi d’Auschwitz, les médias internationaux ont rapporté les souvenirs des derniers survivants du génocide juif. Les journalistes tchèques, eux aussi, sont allés à la rencontre de ceux qui ont vécu l’enfer nazi comme enfants ou adolescents.Ceux qui ont sauvé les vies pendant la guerre
Parfois présenté comme le « Schindler britannique », Nicholas Winton est décédé mercredi à Londres. Il était âgé de 106 ans. Nicholas Winton a sauvé la vie de 669 enfants tchécoslovaques principalement d’origine juive en 1938 et 1939 en organisant leur convoi ferroviaire depuis Prague et en leur trouvant des familles d’accueil à leur arrivée à Londres. Longtemps resté dans l'ombre, ce n'est qu'à partir de la fin des années 1980 que son nom a été connu et reconnu. L’année dernière, Nicholas Winton avait été décoré de l'Ordre du Lion blanc, la plus haute décoration d'Etat en République tchèque. Avant cela, différentes campagnes de soutien avaient été organisées pour soutenir sa nomination de Nicholas Winton au prix Nobel de la Paix. La dernière d’entre-elles, en 20013, avait attiré de nouveau les projecteurs sur l’histoire de Nicholas Winton.Antonín Kalina, le Schindler tchèque oublié
Elie Wiesel, Imre Kertész et d’autres noms moins connus du grand public ont un point commun tragique : enfants ou adolescents, ils sont passés par le camp de concentration de Buchenwald. Ils partagent un autre point commun : un homme providentiel, Antonín Kalina, un Tchèque qui, au péril de sa vie, a réussi, au sein même du camp, à sauver des centaines d’enfants juifs. Honoré du titre de « Juste parmi les nations » en 2012 à titre posthume, Antonín Kalina est pourtant tombé dans l’oubli pendant près d’un demi-siècle.Son histoire était tombée dans l’oubli le plus total, jusqu’à ce qu’en 2016, il reçoive le titre de « Juste parmi les nations » à titre posthume. Vladimír Vochoč, ancien consul tchécoslovaque à Marseille pendant la Seconde Guerre mondiale, a permis à de nombreux réfugiés, dont des Juifs ayant fui l’Allemagne, de quitter la France désormais coupée en deux, entre la zone occupée et la celle dirigée par Vichy. Déjà auteure de deux romans écrits en français, l’écrivaine d’origine tchèque Lenka Horňáková-Civade a récidivé en publiant en août dernier La Symphonie du Nouveau monde qui retrace l’histoire de ce fonctionnaire d’Etat. Pour Radio Prague, elle a d’abord dressé un portrait du personnage.
Hommage à Doreen Warriner et à ses efforts pour sauver des Juifs en Tchécoslovaquie
Ce lundi une plaque en hommage à Doreen Warriner a été dévoilée à l’entrée de l’hôtel Alcron à Prague. Le nom de cette ressortissante britannique était jusqu’ici méconnu ; elle a pourtant contribué à sauver des centaines de personnes dont des enfants juifs avec son célèbre compatriote Nicholas Winton à la fin des années 1930.Terezín, un camp très particulier
Henriette Chardak : Faire revivre la mémoire des enfants du ghetto de Terezín
En septembre dernier, la réalisatrice française Henriette Chardak a présenté à Prague son documentaire, « Les enfants de Terezín et le monstre à moustache », consacré à la vie et la mémoire des enfants juifs dans le ghetto de Terezín, via le destin d'une des rescapées des camps, Ela Stein Weissberger. Déportée à l'âge de onze ans, elle a joué dans ce camp très particulier, situé à quelques dizaines de kilomètres au nord de Prague, le rôle du chat qui fait face à la caricature d'Hitler, dans l'opéra Brundibár. Au micro de Radio Prague Int., Henriette Chardak est d'abord revenue sur les raisons qui l'ont menée à s'intéresser à l'histoire du ghetto de Terezín et de cet opéra, symbole de la résistance des enfants face au mal absolu.Le 23 juin 1944, une délégation de la Croix-Rouge menée par Maurice Rossel fait une inspection dans le camp de concentration de Terezín, un « ghetto modèle » situé en Bohême. Parallèlement à cette mascarade orchestrée par les nazis pour duper l’opinion internationale, Hanuš Hachenburg, un jeune garçon juif, écrit en cachette une pièce de théâtre dans laquelle il se moque du système concentrationnaire… Soixante-treize ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la compagnie française Rodéo d’âme fait revivre ces histoires à travers une pièce pour marionnettes intitulée « Eldorado Terezín ». Radio Prague vous propose de la découvrir à l’occasion de cette émission spéciale du 8 mai.
En 1942, Hanuš Hachenburg, un garçon juif de 13 ans, est déporté au ghetto de Theresienstadt (Terezín). Avec ses copains du baraquement numéro un, il fonde la République imaginaire de Škid, une « nouvelle société sans manipulation et humiliations ». Les garçons se rencontrent régulièrement et publient clandestinement un magazine littéraire, « Vedem », dans lequel ils dénoncent, souvent sur le ton de l’humour, les horreurs de la guerre. L’histoire de cet enfant disparu sous le régime nazi, auteur de poèmes et d’une pièce de théâtre, revit actuellement en France grâce à un nouveau documentaire intitulé Le Fantôme de Theresienstadt.
Hélène Gaudy : « A Terezín, la protection s’est transformée en enfermement »
Au début de cette année est sorti en France un ouvrage intitulé « Une île, une forteresse », aux éditions Inculte. Son auteure, Hélène Gaudy, s’y intéresse à la forteresse de Terezín, qui sous le protectorat de Bohême-Moravie, pendant la Deuxième guerre mondiale, servi de ghetto pour les Juifs tchécoslovaques et souvent d’arrêt intermédiaire avant d’être envoyés à Auschwitz vers une mort plus que certaine. Un ghetto un peu particulier aussi puisqu’il rassembla notamment de grands noms de l’intelligentsia tchèque, mais aussi étrangère : le poète français Robert Desnos, et parmi les Tchèques le pianiste Viktor Ullman, le compositeur Pavel Haas, le chef d’orchestre Karel Ančerl, l’écrivain Ivan Klíma, font partie de ces personnalités qui ont vécu ou transité par le camp de Theresienstadt, et dont certains ne sont jamais revenus.Les recettes de Minna : le testament de Terezín
« Bonjour, êtes-vous Anny Stern ? De Tchécoslovaquie ? J’ai un paquet pour vous de la part de votre mère ». New York. Les années 1970. Anny Stern reçoit un coup de téléphone d’un inconnu. Il lui remettra un petit carnet de feuillets jaunis, cousus ensemble, enveloppés dans du papier kraft. A l’intérieur de ce cahier fragile : des recettes de cuisine que Minna Pächter, la mère d’Anny Stern, a rédigées, avant sa mort, alors qu’elle était internée dans le camp de Terezin pendant la Deuxième guerre mondiale.Dans le ghetto de Terezín, le foot sous l’étoile jaune
Avec la course à pied, activité par essence naturelle à l’homme, le football possède un langage partagé dans le monde entier qui fait de lui le plus universel des sports. Passion commune à tous les peuples, quelles que soient leurs conditions de vie, le football, depuis sa création et de par sa simplicité, a survécu à tous les aléas de l’histoire pour devenir le phénomène qu’il est aujourd’hui. Preuve supplémentaire, si besoin en est, de cette universalité : le football a même été pratiqué officiellement pendant la Deuxième Guerre mondiale dans le ghetto juif de Terezín (Bohême centrale). Un championnat unique en son genre y a été disputé sous la bienveillance des autorités nazies soucieuses de donner à la communauté internationale une image rassurante du sort des déportés et des prisonniers juifs.Attentat contre le protecteur de Bohême-Moravie Reinhard Heydrich
HHhH. Derrière ce titre de roman qui peut, à juste titre, susciter l’interrogation se cache un acronyme : "Himmlers Hirn heisst Heydrich", soit : Le cerveau d’Himmler s’appelle Heydrich. Une expression utilisée par les nazis eux-mêmes pour désigner le chef de la Gestapo et protecteur de Bohême-Moravie Reinhard Heydrich, un des dirigeants nazis les plus redoutables et redoutés du IIIe Reich. C’est à sa figure, mais surtout aux deux parachutistes tchécoslovaques qui l’ont abattu en 1942 que s’est intéressé l’écrivain français Laurent Binet dans son roman paru en 2009 chez Grasset, prix Goncourt du premier roman en 2010. Tout comme Jonathan Littell et ses Bienveillantes ou Yannick Haenel avec Jan Karski, Laurent Binet fait partie de ces jeunes auteurs qui ont investi une époque dramatique qu’ils n’ont pas connue, au moment où les derniers témoins de la Shoah disparaissent peu à peu.A Nehvizdy, des parachutistes ont sauté en souvenir de l’opération Anthropoid
Pour beaucoup en Tchéquie, c’est le plus grand acte de résistance de toute la Seconde Guerre mondiale. Il y a tout juste 75 ans, dans la nuit du 28 au 29 décembre 1941, le bombardier britannique Handley Page Halifax larguait deux parachutistes tchécoslovaques, Jan Kubiš et Jozef Gabčík, en pleine campagne tchèque, près de la commune de Nehvizdy, non loin de Prague. Dans le cadre de l’opération militaire Anthropoid, ils étaient chargés d’une mission quasi impossible, une mission suicide : assassiner le plus haut dignitaire nazi du Protectorat de Bohême-Moravie Reinhard Heydrich. Une mission accomplie cinq mois plus tard… L’histoire de ces deux parachutistes continue à marquer les Tchèques, en particulier les habitants de Nehvizdy. Chaque année, la petite ville leur rend hommage par une cérémonie du souvenir.Lidice et Ležáky, deux villages martyrs des nazis
Il ne reste qu’une survivante du massacre de Lidice
On les appelait « lidické ženy », les femmes de Lidice, celles qui avaient survécu au massacre du petit village de Bohême centrale, perpétré par les nazis le 10 juin 1942. Elles étaient 143 à rentrer, après la Seconde Guerre mondiale, en Tchécoslovaquie. Miloslava Kalibová, dont les obsèques se sont déroulées ce mardi à Prague, était l’une des deux dernières survivantes de la tragédie de Lidice, cet « Oradour-sur-Glane tchèque ».Il y a 77 ans, la tragédie de Lidice, cet Oradour-sur-Glane tchécoslovaque
Alors que la France commémore, ce lundi, le 75e anniversaire du massacre d’Oradour-sur-Glane, les Tchèques se souviennent, ce même jour, des victimes de la tragédie de Lidice. Ce village de 500 habitants situé non loin de Prague a été rasé deux ans avant le massacre de la commune de Haute-Vienne, le 10 juin 1942.En hommage aux pilotes de chasse tchécoslovaques
Disparition de Miroslav Liškutín, le "premier" pilote à avoir touché le sol français libéré
Il était l’avant-dernier pilote de chasse tchécoslovaque, vétéran de la Seconde Guerre mondiale, encore en vie. Miroslav Liškutín est décédé lundi en Angleterre à l’âge de 98 ans. Au sein de la Royal Air Force, la RAF, il titularisait 131 vols et 465 heures de combat, notamment dans le ciel de France.František Peřina, héros de l’aviation tchèque pendant la guerre
Vendredi dernier, le général et ancien pilote de la RAF František Peřina aurait eu cent ans. Retour sur la vie d’une des grandes figures de l’histoire tchèque de la seconde guerre mondiale.A Prague, une exposition dédiée aux « chevaliers du ciel tchèques » de la Deuxième Guerre mondiale
A l’instar de Kurt Taussig, mort cette semaine à l’âge de 96 ans, ils étaient quelque 2 500 pilotes tchécoslovaques à avoir combattu en Grande-Bretagne et dans d’autres pays étrangers durant la Deuxième Guerre mondiale. Une exposition qui rappelle leur héroïsme et les destins parfois difficiles, pendant la guerre puis en Tchécoslovaquie communiste, est à voir jusqu’au 31 janvier prochain au Musée national à Prague. Intitulée « Rytíři nebes » (Les chevaliers du ciel), elle retrace, sur 300 mètres carrés, l’histoire de ces hommes au travers de leurs uniformes, leurs journaux de bord et de nombreux autres objets.Alois Vašátko, grand pilote de chasse tchécoslovaque, héros des batailles de France et d’Angleterre
Le monde entier va bientôt célébrer la fin de la Seconde Guerre mondiale. Déjà 65 ans se sont écoulés depuis la capitulation de l’Allemagne mais les héros de guerre, dont certains ont donné leur vie pour la liberté, restent dans la mémoire des peuples et des nations entières. Cette émission sera consacrée au général de brigade Alois Vašátko, pilote de guerre d’élite. Ce dernier a combattu pour la liberté avec František Fajtl, Václav Cukr, Svatopluk Janouch, Stanislav Peroutka, František Peřina, Tomáš Vybíral, Josef Stehlík et bien d’autres encore sous le ciel de la France et d’Albion. Les aviateurs tchécoslovaques, héros de guerre, engagés dans les campagnes de France et d’Angleterre, et qui sont restés en vie, ont été victimes de répressions et des grands procès iniques tchécoslovaques des années 1950. Seuls ceux qui ont quitté leur patrie à temps, comme František Peřina, ont pu y échapper.Le Centre tchèque de Prague accueille jusqu’au 25 avril une exposition des photographies de Ladislav Sitenský (1919-2009), et ce, à l’occasion des 70 ans de la fin de la Seconde guerre mondiale et des 75 ans de la naissance des escadrons tchécoslovaques de la Royal Air Force en Grande Bretagne. Sur ces photographies en noir et blanc, le visiteur peut découvrir une partie du quotidien de ces aviateurs tchécoslovaques en exil, engagés auprès des Alliés pour lutter contre l’Allemagne hitlérienne. Cette exposition est aussi l’occasion de découvrir un photographe de talent dont le destin est d’ailleurs aussi intimement lié à la France.