La République tchèque profite très largement du budget européen

Ce n’est pas une nouveauté, mais il convient parfois de le rappeler, notamment aux Tchèques eux-mêmes : la République tchèque est largement bénéficiaire des subventions européennes. Rien qu’au cours du premier semestre de cette année, la République tchèque a ainsi reçu près de 2,5 milliards d’euros de plus que le montant de la somme à hauteur de laquelle elle a participé au financement du budget européen. Les chiffres ont été communiqués par le ministère des Finances, ce vendredi.

Photo: Commission européenne

La contribution de chaque État membre au budget européen est proportionnelle à sa richesse et à son niveau de développement. Mais la différence entre sa contribution au budget et ce qu’elle en reçoit en échange est particulièrement importante pour la République tchèque. Depuis l’adhésion du pays à l’Union européenne en 2004, c’est même la deuxième plus élevée pour un premier semestre après 2015, qui avait été une année record avec 4,7 milliards d’euros de différence rien que pour les six premiers mois (5,6 milliards pour l’ensemble de l’année).

Au cours du premier semestre 2016, la République tchèque a contribué à hauteur de près de 715 millions d’euros au budget européen, alors qu’elle en a reçu près de 3,2 milliards, dont 2,38 milliards rien qu’en provenance du Fonds de solidarité.

La différence entre 2015 et 2016 s’explique notamment par le fait que la République tchèque en 2015 a bénéficié de subventions dont le versement avait suspendu les années précédentes, Bruxelles reprochant régulièrement à Prague sa mauvaise utilisation de fonds qui ont fait l’objet de nombreux détournements et ont servi au financement d’une multitude de projets dont le montant des travaux était régulièrement surévalué. Par ailleurs, le versement des fonds prévus pour la période de programmation 2007 – 2013 a touché à sa fin.

Depuis son adhésion à l’UE jusqu’à juin 2016, la République tchèque a reçu 23,25 milliards d’euros de plus de subventions européennes que ce qu’elle-même a versé pour le financement des différents budgets européens. Et tous les autres pays qui ont intégré l’UE au même moment que la République tchèque présentent eux-aussi un bilan positif, à la différence de pays comme l’Allemagne, la France et l’Italie, qui, eux, versent plus au budget européen qu’ils n’en reçoivent.