Tour de France : 2e semaine plus compliquée pour Kreuziger
Roman Kreuziger a vécu une semaine difficile sur le Tour de France. Septième au classement général en fin de semaine dernière après la première étape alpestre, le seul coureur tchèque engagé sur la Grande Boucle cette année se retrouvait en 12e position une semaine plus tard, à l’issue de la première étape pyrénéenne.
Lâché à 7 kilomètres du sommet par le groupe dans lequel figuraient le maillot jaune Andy Schleck et Alberto Contador, Kreuziger a finalement franchi la ligne d’arrivée en 28e position avec plus de 3’ de retard sur le vainqueur du jour, le Français Christophe Riblon, et près de 2’ sur le Luxembourgeois et l’Espagnol. A sa descente de vélo, le Tchèque, qui affirme pourtant rouler « mieux de jour en en jour », n’a pas caché sa déception :
« J’ai eu du mal à réagir au rythme imposé dès le début de la dernière ascension. J’ai donc préféré monter à mon rythme car j’ai senti que je manquais de force pour les accompagner jusqu’au sommet. Je ne sais pas trop quoi dire… Les autres pédalaient plus vite que moi, tout simplement. Mais je suis déçu, oui, je m’attendais à autre chose, et pas vraiment à ce que les autres soient encore meilleurs. Aujourd’hui, je n’avais pas les jambes pour les suivre. »
A l’issue de la 14e étape, et avant d’aborder les trois prochaines étapes pyrénéennes ces lundi, mardi et jeudi, Roman Kreuziger a donc reculé de deux rangs au classement général : il occupait la 12e place avec 7’11’ de retard sur le leader Andy Schleck. Il a donc abandonné sa place parmi les dix premiers, son objectif avant le départ du Tour. Une dixième place qu’il avait pourtant retrouvée vendredi au terme d’une 12e étape très animée sur la fin. A l’arrivée à Mende, le Tchèque, 10e, avait certes terminé avec 15’’ de retard sur le vainqueur Samuel Sanchez et Alberto Contador, et 5’’ sur Andy Schleck et un groupe d’autres coureurs, mais il avait plutôt réalisé une bonne opération, comme il s’en expliquait :« Je me suis surtout efforcé de rester avec Menchov. J’ai perdu quelques mètres et quelques secondes sur lui sur la fin. Il a rejoint le groupe de Schleck et Klöden. Sur les deux derniers kilomètres, il n’y avait plus personne pour nous aider. Leipheimer, qui a fini juste derrière moi, était déjà à bloc, il ne pouvait pas en faire plus. Dans l’ensemble, je suis donc plutôt satisfait : les pertes de temps sont minimes. Mais cette étape n’avait rien à voir encore avec les Pyrénées. Là-bas, ce sera complètement différent. »
On le sait, Roman Kreuziger a donc souffert lors de la première des quatre étapes pyrénéennes, comme il avait déjà souffert dans la deuxième et la plus redoutée des étapes alpestres, mardi dernier, qu’il avait terminée avec 3’46’’ de retard sur le duo Schleck-Contador. Il lui reste désormais la troisième semaine de la course, au programme de laquelle figurent notamment trois étapes de montagne et un long contre-la montre, pour refaire une partie de son retard et réintégrer le Top 10 au classement général avant l’arrivée à Paris dimanche.