Dans le monde, le week-end sportif a, peut-être, été marqué par la Formule 1 ou d'autres sports, mais en République tchèque, le monde sportif s'est intéressé surtout au tennis, au football et au hockey sur glace. Voici donc une petite revue de ce qui a attiré les Tchèques dans les stades ou devant le petit écran.
Tomas Berdych, photo: CTK
Pour les Tchèques, amateurs de tennis, ce week-end était crucial. En effet, la République tchèque rencontrait l'Allemagne dans un match de barrage de la Coupe Davis. Cette rencontre qui se jouait à Liberec, en Bohême du nord, devait décider de celui qui resterait dans le Groupe mondial du « Saladier », la prestigieuse Coupe Davis. En l'absence de la star du tennis tchèque, Novak victime d'une grave blessure, ce fut Tomas Berdych, l'étoile montante, qui a dû assurer le premier rôle. Il a gagné le premier duel contre le numéro un allemand, Tommy Haas et, après la défaite du double, il a réussi a égaliser 2 à 2, face à Kiefer. Cela n'a pas suffi, car le second Tchèque en simple, dans le dernier match, un autre Tomas, mais Zib, a perdu face à ce même Kiefer. Le rêve tchèque a fondu comme neige au soleil, et la Tchéquie quitte le Groupe mondial. Pour y revenir, elle devra batailler dur. Elle se retrouve en zone I. Une zone europano-africaine, avec des adversaires tels que le Luxembourg, le Maroc ou Israël qui l'attendent de pied ferme. C'est pour la première fois que la Tchéquie quitte le Groupe mondial depuis 1981 ! L'équipe de Coupe Davis tchèque était la seule au monde (jusqu'à 1993 l'équipe tchécoslovaque) à avoir joué toujours dans le Groupe mondial sans interruption, depuis la création de ce groupe de la Coupe Davis. Rappelons que la Tchéquie détient le record d'appartenance à ce groupe, avec 25 années, devant l'Australie, les Etats-Unis, avec 25 ans aussi, mais un plus mauvais bilan des matches, la France pendant 24 ans, la Suède ou l'Allemagne comptant le même nombre d'années. Une déception pour le tennis tchèque, surtout pour Tomas Zib, sur lequel reposait la plus grande responsabilité dans le dernier match, un match-clé, et qui déclarait à l'issue de celui-ci :
Tomas Zib, photo: CTK
« Malheureusement le tennis ne se joue pas en un seul set et, la crise devait arriver. Elle est arrivée à la fin du second set, au plus mauvais moment, un moment-clé que Haas a réussi à exploiter et, depuis ce moment, il a dominé sur le court. »
Est-ce la fin du tennis tchèque sur les courts mondiaux ? Non, sont unanimes les experts, ce n'est pas la fin des Lendl, Navratilova, pour ne citer que les plus grandes gloires du tennis tchèque, une petite crise semble-t-il...
Karel Poborsky, photo: CTK
Crise, c'est le mot pour qualifier ce qui se passe au sein du plus grand, du plus riche club du football tchèque, le Sparta Prague. Nous vous en avons parlé dans nos émissions quotidiennes. La direction du Sparta Prague n'a pas hésité un moment et a licencié l'une des étoiles du football tchèque, son demi de terrain, Karel Poborsky, le joueur le plus payé de la Première ligue tchèque. Pourquoi ? Il avait critiqué l'entraîneur du Sparta, Jaroslav Hrebik. Un renvoi signifié par SMS. Karel Poborsky jettant son brassard de capitaine, une vedette, certes, mais qui a bien conscience, semble-t-il, que le Sparta est en mauvaise posture. Ce week-end, le club vient de perdre le deuxième match d'affile. Dans la septième journée de la Granbrinus Ligue, il s'est incliné, chez lui, sur son stade de Letna à Prague, face à Ostrava, l'équipe des sidérurgistes de la Moravie du nord, 0 à 2 ! L'atmosphère qui s'est formée dans les milieux du club pragois, après l'abandon du brassard de capitaine par Karel Poborsky, le rejet de l'entraîneur Jaroslav Hrebik, par une partie des supporteurs, s'est faite très fortement sentir sur le terrain du sixième arrondissement de Prague où le Sparta accueille ses adversaires. Poborsky surveillait ses anciens compagnons de jeu d'un immense panneau publicitaire, dans les tribunes une gigantesque affiche faisait figure de SMS invitant l'entraîneur Hrebik à quitter les rangs du Sparta. Pourtant, les joueurs du Sparta, comme le demi de terrain, Martin Hasek, étaient persuadés que la victoire face aux Moraves du nord était possible :
« Nous avons eu la possiblité de marquer un but de contact, même après la pause, lors de la deuxième mi temps. Tout va devoir changer, mais pour l'instant, nous avons un match important devant nous, en Ligue des champions, nous pensons plutôt à ce match qu'à l'avenir et nous voulons vraiment gagner. »
Malheureusement, la crise du club pragois, le Sparta Prague en football, a bien l'impression de se reflêter sur l'équipe de hockey sur glace du même club. Dans la sixième journée du Championnat tchèque, l'Extraligue Tipsport, Sparta Prague a été battu par Trinec, 5 à 4. Commentaire ?
Sparta - Trinec, photo: CTK
« Trinec, chez lui, a réalisé la meilleure performance de la saison. Il a bien mérité sa victoire. Il a misé sur la défense, mais aussi sur la maturité et la jeunesse. En dehors des premiers buts, Trinec perdait dans la seconde période, il a réussi à revenir à l'avantage avec un hattrick, trois buts donc, de Jaroslav Kudrnaty. En fin de match, un but partout, mais une défaite du Sparta Prague face à Trinec. »
L'affaire du Sparta Prague continue d'alimenter l'actualité. Il n'est pas exclu que tout change à la direction, les joueurs sont mécontents, les supporteurs de même. Le départ du capitaine, la vedette qui représentera quand même la Tchéquie au prochain Championnt du monde s'avère être un handicap majeur pour le club pragois. Arrivera-t-il à le surmonter ? Une histoire qui fait vivre le monde sportif tchèque...Avec une équipe nationale de football qui a encore bien à faire pour ce qualifier au Championnat du monde d'Allemagne, de même ne hockey sur glace, un déclin certain en tennis, mais aussi avec des succès dans d'autres sports.
