Ukraine : Prague condamne la reconnaissance russe des territoires séparatistes

Réagissant à la reconnaissance par Moscou des territoires séparatistes dans l’est de l’Ukraine, ce lundi soir, le Premier ministre tchèque Petr Fiala (ODS) a affirmé via Twitter le soutien de la République tchèque à « une Ukraine libre et indépendante ». « Nous nous souvenons bien par notre propre histoire que de telles mesures contre des États voisins souverains ne conduisent jamais à la paix, » en référence, notamment, à l'invasion soviétique d'août 1968 en Tchécoslovaquie. « De la part de la Russie, il s'agit là d'une violation du droit international et un acte d'agression contre un État voisin souverain. Nous soutenons une réponse unie de l'UE et de nos partenaires, » a-t-il encore ajouté.

De son côté, le ministère tchèque des Affaire étrangères a fait savoir que la Tchéquie « [condamnait] fermement la décision de la Fédération de Russie de reconnaître les deux territoires contrôlés par la Russie dans l'est de l'Ukraine. » « Cette étape est une grave violation du droit international, de l'intégrité territoriale de l'Ukraine et des accords de Minsk, » précise le communiqué.

La ministre de la Défense Jana Černochová (ODS) a qualifié cette reconnaissance par la Russie des républiques séparatistes de tentative de « restaurer l'Union soviétique aux dépens de pays libres et souverains. » « Le monde civilisé ne doit jamais tolérer cela. Il n'y a pas que l'Ukraine sur l'échiquier de Poutine, nous y sommes aussi », a-t-elle déclaré via son compte Twitter lundi soir.

La présidente de la Chambre des députés, Markéta Pekarová Adamová, a estimé pour sa part que si la République tchèque n'était pas membre de l'OTAN, elle serait menacée de la même manière que l'Ukraine.

Le président tchèque Miloš Zeman s’est exprimé ce mardi matin via un Tweet de son porte-parole, « [constatant] que l'entrée des troupes russes sur le territoire de la République populaire séparatiste de Donetsk et Lougansk  [augmentait] le risque de conflit militaire et [réduisait] les chances d'une solution diplomatique ».

Auteur: Anna Kubišta