Signal festival : 10 ans de lumières à Prague
- Grande « fête de la lumière et de la culture numérique » à Prague, le Signal Festival fête cette année son 10e anniversaire. Quatre soirées durant, depuis jeudi jusqu’à dimanche, le centre de la capitale tchèque va ainsi briller de mille feux. Directeur du festival, Martin Pošta présente un événement qui attire toujours un public très nombreux.
Pouvez-vous présenter le festival et le programme de cette édition anniversaire ?
« Le festival Signal est un festival d’art numérique et créatif basé à Prague. Nous présentons une cinquantaine d’œuvres d’art qui sont dispersées à travers la ville. La majorité des créations ont été réalisées spécialement pour le festival Signal, mais certaines existaient déjà dans d’autres pays et ont été amenées à Prague, comme par exemple l’œuvre ‘Flux’, du collectif Scale, qui est un groupe français. »
Qui est la tête d’affiche cette année ?
« Je dirais que tous les artistes sont en tête d’affiche, mais le plus connu actuellement est Efik Anadol. C’est un artiste turc basé à los Angeles. Il travaille sur la visualisation des données, en utilisant l’intelligence artificielle. Son œuvre d’art est présentée au CAMP, qui est le centre d’architecture et d’urbanisme, à Karlovo náměstí à Prague. »
Quel est le thème de cette 9e édition ?
« Sur les trois dernières années, nous avions un thème central, mais sur cette édition, comme c’est le 10e anniversaire, nous avons décidé de tout simplement célébrer l’événement en tant que tel. C’est donc une forme de rétrospective sur l’art que nous présentons. C’est en quelque sorte une vitrine de ce que nous avons déjà présenté lors des précédentes éditions du festival Signal. »
Comment avez-vous choisi le parcours à travers la ville ?
« Dans un premier temps, nous choisissons quelle partie de la ville nous voulons investir. D’habitude, il y a vraiment énormément de raisons pour lesquelles nous choisissons le centre de Prague. Mais cette année, nous avons décidé de revenir à náměstí Míru, sur le parvis de l’église, qui est un peu notre point de départ. De là, nous pouvons prendre deux directions : vers le quartier de Vinohrady ou vers Vršovice, qui est un quartier que nous n’avions encore jamais investi dans l’histoire du festival. »
Vous avez évoqué par exemple la présence d’artistes étrangers. Signal est-il donc un festival plutôt tourné vers l’international ou basé sur des artistes tchèques ?
« Nous avons pour habitude de présenter une moitié d’artistes tchèques et une autre d’artiste étrangers, mais il n’y a pas de quotas à respecter. Cela varie d’une année à l’autre. »
Quelle est la différence entre les œuvres gratuites et celles payantes ?
« Les créations que nous devons présenter en intérieur, parce qu’elles ne peuvent pas l’être en extérieur, sont payantes habituellement, mais il n’y a pas de raison spécifique de mettre une œuvre dans une zone payante, quand elle se trouve en extérieur. Mais c’est aussi un moyen de se financer, parce qu’il est de plus en plus difficile de maintenir un festival de cette ampleur quand tout est gratuit. »
Justement, comment financez-vous cet événement ?
« Ce n’est vraiment pas facile, nous avons trois sources de revenus principales. Les deux premières proviennent des fonds publics, des fonds privés et la troisième est donc l’argent que nous récupérons sur l’accès aux créations payantes. »
Pour plus d’infos sur le programme du festival : https://www.signalfestival.com/en/signal/.
