Surveillance des ressortissants russes : le président tchèque précise ses propos
Le président Petr Pavel a démenti dimanche sur CNN Prima News qu'il demanderait la surveillance de tous les citoyens russes en Tchéquie après l'interview publiée jeudi par Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL). Il avait comparé la situation au "régime de surveillance stricte" dans lequel les Japonais ont vécu aux États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, ce qui lui a valu des critiques.
"J'ai utilisé l'expression 'surveillance des services de renseignement' et je devrais peut-être l'expliquer. Contrôler ne signifie pas contrôler chaque citoyen russe. Il s'agit de surveiller de manière générale ce qui se passe dans la communauté et de réagir aux facteurs de risque du comportement, car c'est une mesure qui permet de contrôler la sécurité de nos citoyens", a déclaré le président Pavel. Il a mentionné les explosions en 2014 d'un complexe de munitions à Vrbětice que les services de renseignement tchèques attribue aux services secrets russes, le GRU.
"C'est un pays qui nous appelle son ennemi. Un pays qui, par la bouche de ses hauts représentants, menace d'autres pays de frappes militaires, y compris l'utilisation d'armes nucléaires. C'est un pays qui a commis un acte de terrorisme dans notre pays. Autant de raisons qui devraient nous inciter à nous méfier des citoyens russes qui vivent sur notre territoire", a déclaré le chef de l'Etat.