Tchèques et Pragois étouffent sous la chaleur

Photo: CTK

Il fait chaud en République tchèque ces derniers temps, très chaud même ! Les températures tropicales qui règnent sur l'ensemble du pays compliquent le quotidien de nombreuses personnes. Par mesure d'hygiène, certaines écoles sont ainsi par exemple dans l'obligation de raccourcir les heures d'enseignement, préférant renvoyer les élèves chez eux. Dans certaines grandes villes du pays, et notamment à Prague, ce phénomène est accentué par la mauvaise qualité de l'air.

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De par son climat continental marqué, la République tchèque est régulièrement sujette à des étés chauds et orageux. Les terribles inondations qui avaient tout d'abord frappé la Moravie en 1997, puis la Bohême et sa capitale Prague en août dernier, tout en restant de biens douloureux souvenirs, n'en sont pas moins de parfaites illustrations.

Cette année, aucune catastrophe naturelle d'une telle envergure n'est encore à recenser. Mais comme souvent à l'approche de l'été, les vagues de chaleurs qui depuis plusieurs jours se sont abattues sur l'ensemble du territoire ont rendu la vie difficile et désagréable à de nombreux Tchèques. Les personnes âgées et tous ceux qui souffrent d'insuffisances respiratoires en sont les principales victimes. Mais ils ne sont pas les seuls. Ainsi, face à la multiplication des malaises dans leurs établissements, certains directeurs d'école n'hésitent plus désormais à écourter les journées de leurs élèves et à les renvoyer au frais, chez eux. Et pour cause : alors que les 30°C sont régulièrement allégrement dépassés, selon les normes d'hygiène en vigueur dans les établissements scolaires, le mercure des thermomètres placés dans les salles de classe ne devrait jamais excéder les 26°C.

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La situation est tout particulièrement critique dans la métropole pragoise, où un grand nombre de ses habitants a l'impression de ne plus pouvoir respirer et par là même d'étouffer. En temps normal, la qualité de l'air n'est déjà jamais très bonne dans la capitale. La faute en incombe principalement à la circulation routière et à ses gaz d'échappement. Et lorsqu'à ce facteur s'ajoutent de fortes chaleurs et une poussière omniprésente dans une ville sans cesse en travaux, des pics de pollution à l'ozone sont fréquemment enregistrés au milieu des après-midis torrides.

Du coup, dès qu'ils le peuvent, de nombreux Pragois quittent la capitale pour rejoindre leurs maisons de campagne. Rien d'étonnant dès lors que le quotidien Lidové noviny s'inquiètait, dès ce mercredi, du rôle que pourrait jouer la météo sur le taux de participation au référendum d'ahésion de la République tchèque à l'Union européenne...