Week-end sportif : Foot : Sparta Prague - Banik Ostrava : 1-1

Radoslav Latal (Banik Ostrava) -  Libor Sionko (Sparta Prague), photo: CTK

Ce samedi, à l'occasion de la 14e journée du championnat tchèque de football de 1ère divison, le Sparta Prague, deuxième au classement, recevait le Banik Ostrava, leader invaincu. A l'issue d'un sommet qui a tenu toutes les nombreuses promesses qui en étaient attendues, les deux rivaux se sont quittés sur un score de parité (1-1). Guillaume Narguet a assité, dans un stade de Letna surchauffé, à un match comme la Ligue Gambrinus n'en avait plus connu depuis bien longtemps...

Radoslav Latal  (Banik Ostrava) -  Libor Sionko  (Sparta Prague),  photo: CTK
Irrésistible sur la scène internationale avec son équipe nationale qualifiée pour le prochain Championnat d'Europe au Portugal, brillant et reconnu à sa juste valeur chaque semaine grâce à ses ambassadeurs qui, tels Pavel Nedved à la Juventus de Turin, font le bonheur des clubs les plus prestigieux du Vieux continent, le football tchèque souffre pourtant, chez lui, de la désaffection du public pour ses compétitions nationales. Entre les trop nombreuses intrigues de couloir des dirigeants, l'exode régulier des meilleurs joueurs aux quatre coins de l'Europe, la domination écrasante du Sparta Prague sur le championnat, ou encore des stades certes aujourd'hui rénovés mais trop longtemps vétustes, les raisons du désintérêt du supporter tchèque sont multiples.

Fans du Banik Ostrava,  photo: CTK
Mais voilà que depuis le début de la saison, le Banik Ostrava, porté par l'enthousiame contagieux de fans qui balaient tout sur leur passage, fait souffler un vent nouveau sur la Ligue Gambrinus. Invaincu après treize journées, les Moraves du nord se rendaient, ce samedi, à Prague, pour affronter dans son antre ce Sparta honni à souhait. Un test donc face à des Pragois certes relégués à six points derrière au classement, mais qui restent néammoins les favoris légitimes pour le titre de champion. Et poussé par plus de 4000 supporters qui n'avaient pas hésité à faire les 400 kilomètres de déplacement, le Banik a tenu le choc. Après avoir ouvert le score en première mi-temps sur un corner cafouillé (0-1, 33e), Ostrava a par la suite résisté héroïquement, repoussant les uns après les autres les assauts incessants d'un Sparta dont le buteur prétendu, Tomas Jun, aura vendangé une bonne demi-dizaine d'occasions avant d'égaliser et de soulager enfin les siens à un quart du terme (1-1, 74e). Pour cela, il aura toutefois fallu un ultime trait de génie du maestro de la soirée, Karel Poborsky. Dans les vestiaires, après la rencontre, plusieurs de ses coéquipiers n'ont d'ailleurs pas hésité à tancer vertement le jeune Tomas Jun. Les yeux rougis par les pleurs, il a malgré tout confié ses impressions sur la suite d'une compétition qui s'annoce passionnante:

« Il y a encore deux matches devant nous avant la trêve, et ensuite tout le printemps. Je pense qu'Ostrava ne pourra pas toujours avoir une telle réussite comme aujourd'hui. D'ici à la fin de la saison, il y a bien des matches où le sort se retournera contre eux. Pour nous, il faudra inverser la situation pour que la chance soit de notre côté et j'espère que nous passerons devant eux. »