Aide humanitaire : le premier groupe d'enfants de Beslan est arrivé en République tchèque

Photo : CTK

Trois mois après la prise d'otages dans une école de Beslan, en Ossétie du Nord, qui avait fait plus de 330 victimes, un premier groupe de quarante enfants traumatisés par les événements est arrivé, mercredi soir, en République tchèque. Pendant quatre semaines, ils vont profiter d'un séjour de réhabilitation dans la ville thermale de Karlovy Vary, en Bohême de l'Est.

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Le 3 septembre dernier, le bain de sang et le chaos dans lequel s'était terminé l'assaut des forces de sécurité russes pour libérer les otages de l'école de Beslan des griffes du commando terroriste pro-tchétchène avaient choqué et bouleversé le monde entier. A l'époque, la République tchèque avait aussitôt réagi en proposant à la Russie une aide humanitaire sous forme de séjours de repos pour les familles des victimes. Trois mois plus tard, une quarantaine d'enfants « privilégiés » d'Ossétie du Nord se trouvent donc dans la reine des villes thermales du pays pour un séjour de soins et de repos. « Le programme est composé de traitements hydrothérapiques de relaxation, de bains, de natation, d'exercices et de promenades dans les alentours. Ensuite, nous leur avons préparé un programme d'hippothérapie, équitation thérapeutique, ainsi que des sorties pour faire du ski », précise Svatava Liskova, directrice du centre de Manes, à Karlovy Vary, où logent les enfants.

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Ce jeudi, les enfants, dont certains sont accompagnés de leurs parents, mais aussi de psychologues, passaient leur première journée en République tchèque. Selon Svatava Liskova, il ne sera toutefois pas facile de leur faire oublier une tragédie toujours bien présente en eux. « A première vue, les enfants sont joyeux, souriants, mais ils ne doivent pas être exposés à une situation stressante. Par exemple, hier, peu après être arrivée et s'être installée, une petite fille s'est rendue à la réception, mais ensuite, elle ne se souvenait plus du chemin pour retourner à sa chambre. Elle est accourue jusqu'à nous complètement paniquée. Ces enfants portent en eux un stress permanent, et c'est pourquoi nous nous devons de faire preuve de beaucoup de prudence et d'attention à leur égard », affirme ainsi la directrice pour donner une idée de l'ampleur de la tâche qui attend son personnel.