Andrej Babiš sous le feu des critiques après ses déclarations sur l’aide tchèque au sein de l’OTAN
Les ministres des Affaires étrangères des trois pays baltes (Lituanie, Lettonie, Estonie) ainsi que les représentants du gouvernement tchèque et les médias polonais ont critiqué, ce lundi, les propos de l’ancien Premier ministre tchèque et candidat à l’élection présidentielle Andrej Babiš, selon lesquels la République tchèque, dans le cas où il serait élu, n’enverrait pas ses soldats en Pologne ou dans les pays baltes si ces Etats étaient attaqués.
Andrej Babiš l'a déclaré au cours d’un débat du second tour de l’élection présidentielle, diffusé dimanche soir sur la Télévision tchèque, auquel il la participé avec son adversaire Petr Pavel.
Lundi, M. Babiš a corrigé sa déclaration sur les réseaux sociaux, affirmant qu'en cas d’attaque d’un État membre de l’OTAN, il se conformerait, en tant que président de la République, à l’article 5 de la clause de défense collective de l’OTAN.
Néanmoins, le chef de la diplomatie estonienne Urmas Reinsalu a qualifié les propos d’Andrej Babiš de pire exemple d’ingérence d’une campagne politique nationale dans les questions de sécurité. Il a confirmé, avec son homologue lituanien, qu’en cas d’attaque contre la République tchèque, les armées des deux pays lui viendraient en aide.
Le Premier ministre tchèque Petr Fiala (ODS) a appelé à ce que la campagne présidentielle respecte les intérêts et les engagements de la Tchéquie qui doit être perçue, « comme un allié et un partenaire sérieux », a-t-il déclaré ce lundi à la ČTK. Le chef de la diplomatie Jan Lipavský (Pirates) s’est pour sa part fendu d’un tweet en polonais : « Nous ne sommes pas seulement des voisins mais aussi des partenaires stratégiques et les Tchèques seront toujours prêts à défendre les Polonais. »