Après le congrès du Parti civique démocrate

Congrès de l'ODS (Photo : Zdenek Valis)

Ce week-end, la première force de l'opposition, le Parti civique démocrate (ODS), tenait son congrès. Pas tellement de spectacle, car ses modalités et la plupart de ses résultats avaient été annoncés à l'avance.

Congrès de l'ODS  (Photo : Zdenek Valis)
Le déroulement du congrès de l'ODS n'a été une surprise pour personne. Sauf, peut-être, pour l'une des personnalités les plus importantes du parti, Vlastimil Tlusty, qui n'a pas été élu au poste de vice-président. Sauf, peut-être aussi, pour les candidats au poste de premier vice-président, le maire de Prague, Pavel Bem, par exemple, qui n'est monté qu'à la marche de vice-président. Ce fut Petr Necas, qui préside la Commision étrangère de la Chambre, qui a été choisi. Par contre, Ivan Langer, l'un des « anciens » de l'ODS, a vécu un week-end agréable. Il est redevenu vice-président. A retenir une seule femme vice-présidente du parti, Miroslava Nemcova.

Mirek Topolanek  (Photo : CTK)
Pas de surprise à la tête du parti de l'opposition conservatrice : Mirek Topolanek a été élu président à la majorité, comme on l'attendait. Il a reçu les félicitations d'un invité de marque, le président de la République, Vaclav Klaus, l'un des fondateurs de l'ODS, aujourd'hui son président d'honneur. Selon le chef de l'Etat, la transition depuis son départ a été bien assurée, mais il faudra faire face à un nouveau défit, la prise du pouvoir éventuelle, après les législatives de 2006. Selon Mirek Topolanek, les stigmates de Sarayevo sont guéries. Une allusion à la crise du parti (qui a conduit à la chute de son gouvernement) pendant le séjour de son leader, l'actuel président de la République, Vaclav Klaus, à Sarayevo. A part ce dernier, les hôtes de marque du congrès ont été, le Premier ministre slovaque, Mikulas Dzurinda, dont les réformes sont du même genre que celles préconisées par l'ODS, et Hans-Gert Pöttering, président de la fraction parlementaire européenne du Parti populaire européen-Démocrates européens. Un autre hôte de marque, le président des chrétiens-démocrates tchèques, Miroslav Kalousek. Un parti, allié déjà de l'ODS au Sénat et dans nombre de conseils régionaux, qui serait son partenaire désigné, lors de la victoire éventuelle des démocrates civiques aux législatives de 2006. Miroslav Kalousek a appelé à la réflexion et au compromis et ne vend pas, comme on dit, la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Son parti respectera ses engagements envers le gouvernement actuel.

« Actuellement, nous ne sommes pas en train de former une coalition avec l'ODS. La coalition actuelle gouverne sur la base de son programme d'action adopté par la Chambre des députés. Nous nous considérons donc comme responsables de l'accomplissement de ce programme d'action ».

A retenir, outre le plan de réformes que nous avons déjà présenté sur nos ondes, une réalité importante du congrès de l'ODS : elle se positionne contre l'adoption de la Constitution européenne. Une constitution qui, selon le tract intitulé « Cinq raisons de dire non à la Constitution européenne », serait la voie de l'instauration d'un Etat européen et de la fin de la souveraineté de la Tchéquie. L'ODS est pour un référendum sur cette constitution, mais qui ne se déroulerait pas en même temps que les législatives de 2006, pour éviter que les partis politiques l'exploitent pour leur campagne électorale.