"Dans le salon des dames baroques", nouvel album de Raduza
Raduza: un phénomène atypique sur la scène musicale tchèque. A un peu plus de 30 ans, elle poursuit une belle carrière, en marge du show business. On a déjà parlé de ses débuts sur Radio Prague. Raduza a été découverte, alors qu'elle jouait dans la rue, par Zuzana Navarova, disparue depuis.
C'est assez rare pour être souligné, Raduza écrit et compose elle-même ses chansons. Sur ce nouvel album, il n'y a qu'un texte qu'elle n'a pas écrit et qu'elle a emprunté au célèbre poète tchèque Jan Neruda. Et comme Raduza est polyglote, elle écrit aussi parfois en français, comme dans le morceau intitulé "nezne a mistrne" ("tendrement et magistralement").
Raduza a cette fois-ci laissé de côté son accordéon fétiche, sauf sur une chanson. Mais Raduza est quasiment une femme orchestre. Elle joue de tout, surtout du piano dans ce nouvel opus, mais aussi de l'harmonica, du vibraphone, et même de l'épinette, comme dans le dernier morceau, intitulé "Ma phuc mandar". En langue romani ça veut dire « Ne me demande pas ».Le prochain concert de Raduza à Prague, ce sera le 17 octobre à la bibliothèque municipale, avant de la retrouver plus tard dans son bar préféré, la Balbinova poeticka hospudka, rue Balbinova, dans le quartier de Vinohrady.