De plus en plus de brevets pour les inventeurs tchèques

Photo: ČT24

Les inventeurs tchèques présentent de plus en plus de brevets. L’an dernier, l’Office de la propriété industrielle en a octroyé 576, soit le plus grand nombre depuis les vingt dernières années. Le même office a également enregistré un plus grand intérêt pour d’autres types de protection des inventions, dont notamment le droit des marques, le modèle d’utilité ou l’appellation d’origine protégée.

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La délivrance d’un brevet est un processus de longue haleine. Il s’étale en moyenne sur une période de trois à cinq ans. Selon Josef Dvornák de l’Office de la propriété industrielle, l’institution doit tout d’abord vérifier, dans les bases de données spécialisées, qu’aucune invention similaire n’existe ailleurs dans le monde.

« Le contenu du brevet doit être nouveau, il doit être susceptible d’avoir une application industrielle et il doit être produit par ce qu’on appelle une activité inventive. C’est-à-dire qu’il s’agit en quelque sorte d’un coup de génie », explique-t-il pour définir les principaux critères auxquels doit répondre une invention afin de pouvoir bénéficier de ce titre.

Les brevets sont dans une majorité de cas présentés par des équipes de recherche de différentes entreprises et institutions scientifiques tchèques. Cependant, il y a aussi de plus en plus d’universités demandant une reconnaissance de leurs inventions. Celles-ci se sont vu octroyer, au cours de l’année dernière, 223 brevets, soit 50 de plus qu’en 2014.

Après l’entrée de la République tchèque dans l’Union européenne en 2004, la popularité des titres délivrés par l’Office de la propriété industrielle a légèrement diminué. La raison : la possibilité de présenter une demande de brevet à l’Office européen, ce qui présente certains avantages, dont par exemple la validité du brevet dans tous les pays de l’Union. L’actuel renouveau de l’intérêt pour les brevets tchèques est, selon Lukáš Zmeškal qui aide les entreprises tchèques à obtenir ces titres, dû notamment à leur prix élevé. « A l’étranger, c’est certainement plus cher. En République tchèque, les frais relatifs à l’octroi d’un brevet sont assez bas », a-t-il expliqué.