Dédommagement des victimes du nazisme
Les fameux décrets Benes ne devraient aucunement conditionner le processus de dédommagement des victimes tchèques du nazisme. Du moins à en juger par la réponse du département des Affaires étrangères des Etats-Unis à une note de Prague. Les décrets, aux termes desquels quelque trois millions d'Allemands des Sudètes ont été expulsés de Tchécoslovaquie après la Seconde Guerre mondiale, sont, d'après le département américain, une affaire du passé. « L'administration des Etats-Unis - peut-on lire, entre autre, dans la réponse - confirme que ni le texte ni les interprétations existantes de l'accord intergouvernemental américano-allemand, ni même le fonds de dédommagement, n'influenceront négativement les accords et les déclarations, tendant à régler les conséquences de l'époque nazie et de la Seconde Guerre mondiale... » En d'autres termes, l'accord américano-allemand sur la réconciliation ne remet pas en cause les actes juridiques opérés par la Tchécoslovaquie après la guerre. Il est donc exclu que des firmes allemandes aient des prétentions quelconques à l'égard de la Tchéquie en vertu d'une éventuelle interprétation de l'accord américano-allemand.