En Tchéquie comme à l’étranger, les hommages à Karel Schwarzenberg se multiplient
La mort de l’ancien ministre des Affaires étrangères a suscité l’émotion sur la scène politique tchèque, notamment parmi ses collègues de TOP 09, parti de droite qu’il a co-fondé en 2009 avec l’ex-ministre des Finances Miroslav Kalousek : « C’était l’une des personnes les plus importantes et les plus aimables que j’ai connues dans ma vie (…). La République tchèque devrait lui être à jamais reconnaissante pour tout ce qu’il a fait pour elle de manière désintéressée », a écrit Miloslav Kalousek sur le réseau X.
Pour le Premier ministre Petr Fiala, K. Schwarzenberg était l’une des personnalités les plus importantes parmi les Tchèques en exil sous le régime communiste. Ministre des Affaires étrangères, Jan Lipavský a déclaré que son prédécesseur était « l’une des plus grandes figures politiques de notre époque ». « Sa disparition constitue une perte irremplaçable pour la société tchèque », déplore le chef de la diplomatie.
« Je respectais Karel Schwarzenberg en tant qu’adversaire lors de l’élection présidentielle et j’aimais discuter avec lui, même après que nous ayons tous deux pris notre retraite », a déclaré, pour sa part, l’ancien président Miloš Zeman sur Facebook. Pour l’ancien président Václav Klaus, Karel Schwarzenberg reste l’une des personnalités les plus en vue de la politique tchèque de ces dernières décennies.
Dans son message de condoléance publié sur Internet, la présidente slovaque Zuzana Čaputová a salué « un homme rare, un démocrate et un combattant pour la liberté ». De son côté, le chancelier autrichien Karl Nehammer évoque « un Européen convaincu, un défenseur des droits de l’Homme et des valeurs européennes ».
De nombreux médias étranger ont fait part de la disparition de Karel Schwarzenberg, dont le quotidien autrichien Der Standard, les agences de presse APA et Reuters, ainsi que le journal Die Presse. La Télévision tchèque et l’ORF ont bouleversé leur programme après l’annonce de la mort du politicien.
A Prague, des livres de condoléances seront ouverts à la Chambre des députés, au Sénat et au Palais Czernin, siège de la diplomatie tchèque.