En Tchéquie, un salaire minimum (très) loin d’être décent
Le salaire minimum ne suffisait pas en Tchéquie l’année dernière pour vivre décemment, plus concrètement pour couvrir les frais liés aux besoins fondamentaux et au logement. Pour cela, il faudrait que son montant soit supérieur d’au moins un tiers, soit environ 6 200 couronnes (près de 250 euros). Tels sont deux des principaux enseignements qui ressortent de l’analyse sur les salaires les plus bas en Tchéquie, menée par l’Institut de recherche sur le travail et les affaires sociales (RILSA).
Une évaluation régulière est imposée aux États membres de l’UE par une directive européenne. Cette analyse a été menée pour la première fois.
« Pour répondre à ces besoins, le salaire minimum devrait être augmenté de 36 à 60 %, en fonction de la taille des communes. Il devrait donc se situer entre 23 500 et 27 700 CZK bruts par mois (940 et 1 108 euros) », indiquent les auteurs de l’analyse. Environ 150 000 personnes en Tchéquie touchent actuellement le salaire minimum.
En 2023, le salaire minimum en Tchéquie représentait 40,1 % du salaire moyen et 43,8 % du salaire médian. Cette année, le montant est passé de 17 300 CZK (692 euros) à 18 900 CZK (756 euros) depuis janvier, soit un montant qui représente désormais 41 % du salaire moyen.
