Egalité de revenus, mais fortes inégalités de patrimoine dans la société tchèque
D’après une étude du Credit Suisse Reseach Institute publiée par iRozhlas.cz, la République tchèque fait partie des pays de l’Union européenne les plus équilibrés en termes d’égalité de revenus. Cependant, c’est loin d’être le cas en matière de patrimoine.
Cette étude indique que les biens possédés par les 1 % de Tchèques les plus fortunés atteignent un montant équivalent aux biens possédés par les 90 % de Tchèques les moins riches. Ainsi, en termes d’égalité de patrimoine, la République tchèque fait moins bien que l’Allemagne et le Royaume-Uni, mais également que les Etats-Unis.
Il est intéressant de noter que d’après cette étude suisse, la République tchèque ne peut être comparée aux autres pays du groupe de Visegrád. En effet, en Pologne, en Hongrie et en Slovaquie, l’écart entre les pauvres et les riches est considérablement moindre. D’après l’économiste de l’Institut de sociologie de l’Académie des sciences Kamila Fialová, cette différence est le résultat de facteurs propres à chaque pays (affaires intérieures, capital politique, etc.). Ainsi, si les facteurs influant sur les inégalités de patrimoine étaient les mêmes dans tous les pays du groupe de Visegrád (privatisations, restitutions et report de l’influence d’individus importants pendant la période communisme sur les avantages liés au nouveau régime), la transformation économique qui a suivi la chute du communisme s’est déroulée de façon différente dans chacun de ces pays.
Jakub Komárek, de l’agence PAQ Research, explique que depuis 20 à 30 ans, la structure de la société et le développement économique actuels se rapprochent de celui de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle : les revenus de capitaux jouent un rôle plus important que les revenus salariaux, en ce sens que plus une personne possède des biens, plus il est aisé pour elle de s’enrichir.