Exposition parisienne de deux artistes tchèques inspirés par la France

La Galerie Etienne de Causans, situé rue de Seine, donc au coeur de Saint-Germain-des-Prés à Paris, présente, dès ce vendredi, une exposition de deux artistes tchèques, le peintre Miroslav Konrad et le sculpteur Petr Schel.

Ce n'est pas pour la première fois que les deux artistes exposent ensemble. Cette fois-ci, ils présentent leur création de la dernière période. Le sculpteur Petr Schel se dit toujours passionné par le mystère du grand espace qu'il considère comme un défi.

« Mes oeuvres ont été créées grâce à plusieurs inspirations. Dans une certaine mesure, il y a dans ce que je fais aussi l'inspiration par la France. Toutes les sculptures que j'ai créées sont en réalité des images intérieures matérialisées, images transformées en matière et cette matière, c'est le grès. »

Miroslav Konrad est né à Ceske Budejovice, mais sa vie et son oeuvre sont liées également avec la France. Lors de ses études à l'Académie des Beaux Arts à Prague, il se spécialise, sous la direction du professeur Jan Smetana, dans la peinture figurative et le paysagisme. Il finit par développer un style personnel notamment dans la peinture, l'aquarelle et l'artprotis (une technique spéciale proche de la tapisserie.) Tandis que dans les années 1970 et 1980, Miroslav Konrad expose surtout en Tchécoslovaquie, à partir de 1990 sa création commence à s'imposer aussi au-delà des frontières de son pays et notamment en France. C'est en France d'ailleurs qu'il vit et travaille pendant un certain temps. Aujourd'hui, la liste des salles où il a présenté ses oeuvres est impressionnante. En France, il expose d'abord à Caen mais aussi à Honfleur, Cherbourg, Saint-Malo. Il est également sollicité en Suisse, Allemagne, Italie, Croatie, Pologne et même aux Etats-Unis. La République tchèque ne figure sur cette liste que rarement. En 2000, Miroslav Konrad reçoit le Prix Salvador Dali.

Ses tableaux sont souvent fantastiques, mais sa fantaisie prend toujours source dans la réalité. De même, ses paysages transfigurés par l'oeil du peintre trahissent pourtant leur inspiration par un endroit concret. Miroslav Konrad cherche à saisir par ses tableaux une communication mystérieuse qu'il décèle entre les générations disparues, entre nous et les générations futures.

« C'est aussi le cas de mes tableaux, dit-il. Ils renouent avec l'expérience ancienne de l'art dans la représentation du monde qui nous entoure. Cette expérience grandit par de nouveaux gestes constituant les fibres du dessin et se dirige vers le troisième millénaire. »

Petr Schel et Miroslav Konrad sont heureux de pouvoir présenter leur création dans une galerie parisienne. Leurs oeuvres y seront exposées jusqu'au 13 janvier.