Foot : le Sparta champion
Avant la 30e et dernière journée du championnat tchèque, trois équipes étaient regroupées en un seul point et pouvaient donc encore espérer être sacrées championnes. Finalement, c’est le Sparta Prague qui a remporté le trophée pour la première fois depuis trois ans. Une éternité pour le club le plus titré du pays…
« Le titre appartient aux invaincus » : c’est le slogan qui figurait sur le tee-shirt que les joueurs du Sparta Prague ont enfilé pour aller chercher le trophée récompensant le vainqueur de la Gambrinus Liga, le championnat de République tchèque de football. C’est un fait : le Sparta est resté invaincu en l’espace de trente journées, et cela n’était plus arrivé depuis 66 ans. A l’époque, en pleine Deuxième Guerre mondiale, c’était déjà le Sparta qui n’avait pas trouvé d’adversaire à sa mesure. Pour autant, cette saison, avec seulement seize victoires pour quatorze matchs nuls, soit un nombre record pour un champion, les Pragois n’ont pas dominé, loin s’en faut, un championnat d’une qualité d’ensemble très moyenne. La preuve en est qu’il leur a fallu batailler jusqu’à la dernière journée pour enfin décrocher le titre, le 35e de leur riche histoire. Leader avant cette dernière journée, le Sparta savait qu’il lui fallait absolument s’imposer à domicile contre Teplice pour être certain d’être sacré champion. Les Pragois ne devançaient en effet le Baník Ostrava, premier ex-aequo, que grâce à une meilleure différence de buts, et Jablonec, troisième, que d’un petit point. Finalement, poussé par un stade à guichets fermés, le Sparta s’est imposé sur la plus petite des marges (1-0) grâce à un but inscrit en début de deuxième mi-temps. Une courte victoire suffisante au bonheur d’un club qui attendait un nouveau titre depuis trois ans. A l’issue du match, l’expérimenté attaquant Libor Sionko, de retour au club cet hiver après plusieurs saisons passées au FC Copenhague, était lui aussi soulagé :« On n’a pas perdu une seule fois cette saison, c’est vrai, et cela explique en grande partie notre titre, même si je trouve que quatorze matchs nuls, c’est beaucoup. J’aurais préféré que l’on perde deux ou trois fois et que l’on gagne plus de matchs. Nous aurions eu ainsi plus de points. C’est toujours bien de ne pas perdre, mais tous ces matchs nuls, au bout du compte, nous ont compliqué la tâche. Il a fallu nous battre jusqu’à la dernière journée et cela nous a empêché d’être sereins car le titre était une obligation pour nous. Le Sparta ne peut pas se contenter d’une deuxième place. On a forcément pensé à tout ça avant le match, on ne peut pas s’en empêcher, même si on a su nous libérer une fois sur le terrain. » Au palmarès, le Sparta Prague succède donc à son grand rival du Slavia, lauréat des deux dernières éditions très décevant cette saison puisqu’il ne termine qu’à la septième place, à 21 points du Sparta. Un classement insuffisant pour le Slavia, qui n’est pas parvenu à se qualifier pour une coupe d’Europe pour la première fois depuis le passage du championnat tchécoslovaque au championnat tchèque en 1993. Quant au Sparta, en tant que champion de République tchèque, il disputera le deuxième tour préliminaire de la Ligue des champions. Derrière le Sparta, c’est Jablonec qui a occupe la deuxième place. Vainqueur (2-0) sur le terrain de České Budějovice, le club de Bohême du Nord a ainsi obtenu le meilleur classement de son histoire. Equipe surprise de la saison, Jablonec a devancé d’un point le Baník Ostrava, qui a concédé un insuffisant match nul (1-1) à Příbram, samedi. Après avoir longtemps cru au titre, Ostrava se contente à l’arrivée de la troisième marche du podium, soit la dernière place qualificative pour l’Europa League. Mais tandis que Jablonec, qui doit encore disputer la finale de la coupe de République tchèque, mardi, contre Plzeň, fera son entrée en lice au troisième tour préliminaire, Ostrava sera, lui, sur le pont dès le troisième tour. Mais que ce soit le Sparta en Ligue des champions, Jablonec, Ostrava et le vainqueur de la coupe nationale en Europa League, il est d’ores et déjà acquis, au vu du faible niveau du championnat, que tous les clubs tchèques auront bien du mal à se qualifier pour les phases de groupes des deux compétitions européennes.