Gouvernement : les communistes veulent rediscuter des conditions de leur participation
Les dirigeants du parti communiste (KSČM) entendent négocier avec le mouvement ANO du Premier ministre Andrej Babiš des conditions de l’accord dit de tolérance qui a permis, en juillet 2018, à la coalition gouvernementale minoritaire composée de ministres ANO et sociaux-démocrates d’obtenir la confiance des députés. Depuis, ce cabinet est dépendant du bon vouloir des communistes, une première dans l’histoire de la République tchèque depuis la révolution en 1989.
Ce vendredi, le leader du KSČM, Vojtěch Filip, a rencontré la ministre des Finances, Alena Schillerová, pour discuter de l’augmentation du déficit du budget de l’Etat pour cette année à un montant de 500 milliards de couronnes (18,5 milliards d’euros). Devant les journalistes, il a expliqué que l’accord passé il y a deux ans avec ANO ne prévoyait pas les conséquences de l’épidémie de coronavirus.
Vojtěch Filip souhaite notamment que cette augmentation soit basée sur des motifs clairs. Il a rappelé les sept priorités qui étaient celles de son parti au moment du vote de confiance, comme par exemple l’augmentation régulière du salaire minimum ou la valorisation des retraites.