The Hunters, vent de fraîcheur musicale venu du Québec
Le groupe québécois The Hunters s’est présenté pour la deuxième fois déjà devant un public tchèque fin septembre. Cette fois-ci, c’est le Rock Café pragois qui a accueilli ces quatre musiciens originaires de la ville du Québec, qui, grâce à leur énergie, ont réussi à créer une ambiance électrique dans la capitale tchèque.
Raphaël : « Je dirais que c’est un mélange entre du punk rock et du rock. On essaie d’être le plus sincère dans ce que l’on fait, que ce soit au niveau des paroles ou dans notre manière de jouer. Je ne pourrais pas vraiment placer un genre particulier sur la musique. »
Dominic : « Les paroles que l’on écrit transcrivent toutes des choses que l’on vit. Ce sont nos propres expériences, il n’y a rien d’inventé. Le but du groupe a toujours été de représenter vraiment nous-mêmes et ce que l’on aime. »Si le nom de The Hunters veut également faire allusion au Canada, dans la mesure où selon Dominic, les Canadiens seraient souvent perçus comme « des gars à chemises à carreaux qui vivent dans les bois », le nom du groupe se veut également en clin d’œil au groupe de punk américain The Misfits, littéralement Les Inadaptés. La tournée européenne automnale des Hunters avait pour but de faire connaître leur deuxième album « Art Electric », paru cette année après un premier album intitulé « Promises » sorti en 2012. A propos de l’élaboration de « Art Electric », Raphaël et Dominic ont précisé :
Raphaël : « Une fois que l’on avait terminé l’autre album « Promises », c’était au moment où Dan venait d’intégrer le groupe, on savait plus vers où se diriger musicalement. On avait trouvé notre direction tous les quatre ensemble. Puis après avoir fait des années de tournée avec « Promises », on s’est enfermé dans une salle de jam et on a composé de nouvelles chansons. Après on est allé les enregistrer à Chicago avec Matt Allison, qui a travaillé avec des groupes comme The Lawrence Arms ou Alkaline Trio. Donc cela s’est fait naturellement dans la suite logique de l’album « Promises ». On a peut-être voulu faire un album qui poussait la chose encore un peu plus loin. »
Dominic : « On a enregistré le premier album à Montréal, avec des personnes que l’on connaissait. Là, on voulait ‘step out’ un peu, aller à Chicago, vivre quelque chose de nouveau, s’enfermer dans le studio pendant dix jours, et enregistrer la musique avec quelqu’un que l’on admirait. Donc cela s’est fait tout naturellement. »S’ils chantent principalement en anglais, les mêmes musiciens ont également monté un autre groupe Caravane, où ils chantent uniquement en français. Mais comment perçoivent-ils la scène musicale québécoise ?
Raphaël : « Au Québec, les styles sont vraiment définis, il y a vraiment une scène pour chaque style de musique, ce qui est quand même moins fréquent en Europe. Mettons que dans notre ville du Québec, il y aura des shows de la scène hardcore, des shows de la scène punk, des shows francophones, des shows de tel ou tel style. On dirait que les gens se mélangent moins dans les grosses villes au Québec qu’en Europe. Dans les villes européennes, il peut y avoir plusieurs styles de musique dans un show. Les gens vont aller voir, car ils veulent seulement écouter de la musique. Ils ne vont pas forcément la classer dans une catégorie musicale quelconque. »
« Comme on le voit maintenant avec notre groupe francophone, c’est sûr que certains spectateurs, qui connaissent The Hunters, viennent aussi voir notre groupe francophone, mais cela attire une clientèle vraiment différente aussi, juste parce qu’on chante en français. Je ne sais pas si c’est propre au Québec, mais c’est un peu un phénomène que l’on peut y voir. »