Incident diplomatique - Expulsion d'un sénateur tchèque de Cuba

Le sénateur tchèque Karel Schwarzenberg, photo: CTK
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Les autorités cubaines ont expulsé un sénateur tchèque, Karel Schwarzenberg, qui devait participer, à la Havane, à une rencontre internationale organisée par des dissidents cubains.

Le sénateur tchèque Karel Schwarzenberg,  photo: CTK
L'incident est très mal pris par la diplomatie tchèque. Le ministre des Affaires étrangères, Cyril Svoboda, a déclaré que l'expulsion du sénateur Karel Schwarzenberg du territoire cubain était inacceptable. Le chef de la diplomatie tchèque a affirmé que les actes des autorités cubaines ne faisaient que confirmer la justesse de la position dure adoptée par la République tchèque à l'égard du régime de Fidel Castro. Cyril Svoboda a encore ajouté : « Cet acte va à l'encontre de toutes les pratiques démocratiques. C'est une preuve qu'un régime totalitaire règne à Cuba ». En plus de cela, le ministre affirme être persuadé que la position de la République tchèque, au sein de l'Union européenne, demandant à ce que les rapports officiels avec Cuba restent limités, est juste. Le ministre a aussi confirmé que son adjoint, Pavel Svoboda, n'avait pas obtenu son visa touristique cubain, il y a quinze jours, sans aucune explication.

Le sénateur Karel Schwarzenberg n'est pas le seul à avoir été chassé du sol cubain. Un député CDU allemand et deux eurodéputés polonais ont aussi été expulsés. D'autres eurodéputés, dont trois Tchèques n'ont pas obtenu leur visa à l'ambassade cubaine de Bruxelles. L'organisation qui rassemble des dizaines de groupes de dissidents cubains, l'Assemblée pour le soutien de la société civique cubaine, avait invité dans les 500 personnalités du monde entier à une réunion sur le changement de la situation à Cuba. Il n'est pas certain que le régime castriste permette le déroulement de la rencontre. Rappelons que les ministres de l'Union européenne ont décidé, le 31 janvier 2005, de la suspension des sanctions diplomatiques à l'égard de Cuba, jusqu'au mois de juin de cette année. Le ministre tchèque des Affaires étrangères, Cyril Svoboda, a réussi à imposer la permission pour les pays membres de l'Union européenne, de recevoir dans leurs ambassades à Cuba les représentants de la dissidence cubaine.

A noter, encore, que le senateur tchèque, Karel Schwarzenberg, était arrivé à Cuba avec un passeport suisse (il possède plusieurs nationalités) et muni d'un visa touristique. D'autres députés européens ont voyagé de la même manière et ont été, aussi, expulsés. Cette position des autorités cubaines pourrait influencer la décision de l'Union européenne sur la prise de nouvelles sanctions diplomatiques contre Cuba, en raison des atteintes aux droits de l'homme sur l'île, et du refus de régime castriste de répondre positivement à la demande de l'Union de libérer 61 dissidents emprisonnés.