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Les représentants de plusieurs médias tchèques ont appelé le Premier ministre Andrej Babiš à s’excuser pour sa déclaration, « inacceptable et scandaleuse » selon eux, faite jeudi lors des interpellations à la Chambre des députés. Dans une de ses réponses, le chef du gouvernement a qualifié le site d’informations Deník Referendum de « pire fosse d’aisances journalistique existante qui ment ». L’appel a été lancé par la rédaction du quotidien en ligne Forum 24.

Andrej Babiš a ainsi réagi suite à une question d’un député du parti conservateur d’opposition ODS relative à l’affaire de la grave contamination au cyanure de la rivière Bečva en Moravie. Le député a mentionné une société productrice de produits chimiques qui est soupçonnée d’être à l’origine de cette catastrophe écologique. L’entreprise fait partie du groupe Agrofert que le Premier ministre est toujours régulièrement accusé de diriger malgré son placement sur un fonds fiduciaire.

Deník Referendum a publié plusieurs reportages sur cette affaire, alors qu’il est reproché aux autorités de faire traîner l’enquête. L’organisation Reporters sans frontières a condamné ces « insultes indignes d’une leader européen ».

Le ministre de la Santé, Jan Blatný, a présenté, ce vendredi, le système anti-épidémique selon lequel les différentes mesures de restriction appliquées dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus en République tchèque pourront être progressivement levées ou renforcées. Appelé PES, comme « chien », ce mode d’emploi très strict présenté sous forme de tableau sera appliqué en fonction de l’évolution de la situation sanitaire.

Cinq niveaux de gravité ont été définis par le ministère sur une échelle de 0 à 100 à l’aide de divers indicateurs et de couleurs allant du vert au bleu foncé. Pour l’heure, malgré le ralentissement de la propagation de la maladie et la baisse des indicateurs observés tout au long de la semaine écoulée, le risque reste très élevé avec un indice de 70 pour l’ensemble du pays qui correspond au niveau 4.

Cet indice sera actualisé chaque début de semaine. Le ministre a indiqué qu’aucun assouplissement des mesures ne pouvait être envisagé avant le 23 novembre au plus tôt.

Le Tribunal municipal de Prague a annulé la mesure extraordinaire prise par le ministère de la Santé en octobre dernier relative à l’obligation du port d’un masque de protection des voies respiratoires en extérieur. Selon le verdict rendu ce vendredi, le ministère n’a pas suffisamment justifié sa décision et le port du masque ne sera donc théoriquement plus obligatoire à compter du 21 novembre. D’ici cette date, il appartient au ministère d’adopter une nouvelle mesure avec cette fois une argumentation plus satisfaisante.

Déjà obligatoire dans la majorité des lieux clos et les transports en commun, le port d’un masque l’est redevenu également en extérieur le 20 octobre, alors que l’épidémie de coronavirus continuait de gagner du terrain en République tchèque. « Nous n’avons pas encore de données sur l’efficacité des mesures, mais les tests positifs restent nombreux. Il s’agit d’une mesure complémentaire. Le port du masque dehors a un sens », avait alors déclaré le ministre. La cour a donc constaté que la mesure prise « manque de considérations concrètes, compréhensibles et consistantes ».

L’usage des pétards et feux d’artifice sera prochainement interdit dans de nombreux endroits de Prague. L’arrêté a été adopté par le conseil municipal jeudi dans la perspective notamment de la Saint-Sylvestre et du Jour de l’An, quand la capitale tchèque ressemble à un champ de bataille. L’interdiction d’engins pyrotechniques concerne les quartiers historiques classés de la ville, les espaces naturels, les environs des cours et plans d’eau, du zoo de Prague, des maisons de retraite et autres centres d’accueil de personnes dépendantes.

L’année dernière déjà, et contrairement à ce qui était devenu une tradition les années précédentes, aucun feu d’artifice n’avait été tiré à Prague le Jour de l’An, précisèment en raison des problèmes générés par les feux d’artifices classiques, notamment le bruit et le stress pour les enfants, les personnes âgées et les animaux.