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Un nouveau record de cas de contamination au Covid-19 pour un dimanche a été enregistré en République tchèque, avec 5 059 tests positifs. Sur les quelque 100 000 cas actifs actuellement, plus de 3 500 patients étaient hospitalisés lundi matin, selon les chiffres publiés par le ministère de la Santé. Le coronavirus est responsable de la mort de 1 422 personnes dans le pays.

Le premier cas officiel en Tchéquie a été dépisté le 1er mars. Depuis, environ 174 000 personnes ont été touchées par le coronavirus et plus de 72 000 malades ont été déclarés guéri.

Dans les districts de Plzeň, de Zlín et d’Uherské Hradiště, le virus s’est propagé le plus rapidement au cours de la semaine dernière, avec environ 700 nouveaux cas pour 100 000 habitants.

Mercredi dernier, la Tchéquie a renforcé les mesures de restriction anti-Covid, avec notamment la fermeture de toutes les écoles (hors maternelles), des bars et des restaurants. A compter de ce lundi, le nombre de participants aux mariages et aux enterrements est limité à 30.

Ministre de l’Agriculture, Miroslav Toman a été contrôlé positif au test de dépistage du Covid-19. L’information a été communiquée par le ministère ce dimanche. Bien que plusieurs ministres aient déjà respecté une quarantaine par mesure de précaution pour avoir été en contact avec des personnes contaminées, Miroslav Toman est le premier membre du gouvernement tchèque dont le résultat du test s’est avéré positif.

Mercredi dernier, Miroslav Toman a rencontré le président de la République, Miloš Zeman, dans le cadre d’une réunion au château de Lány, résidence du chef de l’Etat. Le porte-parole de ce dernier a néanmoins fait savoir que les mesures de sécurité avaient été respectées et qu’il n’était pas menacé.

Dans une allocution sur les réseaux sociaux, ce dimanche, le Premier ministre a de nouveau appelé les Tchèques à respecter les mesures de restriction imposées par le gouvernement pour freiner la propagation du coronavirus. Après avoir déjà qualifié les données relatives à la croissance du nombre de nouvaux cas de contamination et d’hospitalisations de « catastrophiques » plus tôt dans la semaine, Andrej Babiš a cette fois estimé que la situation était « grave » et annoncé que la semaine à venir serait décisive dans l’optique de la gestion de la crise. Une nouvelle décision devrait être prise mercredi quant à un éventuel durcissement des restrictions.

Comme avant lui le ministre de la Santé, le chef du gouvernement a demandé aux Tchèques de rester chez eux dans la mesure du possible. « Je vous en prie : restez chez vous, restez avec votre famille. Si vous le pouvez, travaillez depuis chez vous », a-t-il demandé. « Le plus important est de ne pas avoir de contacts, cela signifie ne pas sortir de chez soi, ne pas voyager, être en famille, et quand vous êtes en famille, vous n’avez pas besoin de masque », a-t-il ajouté.

Le montant de la dette publique de la République tchèque a augmenté de 431,7 milliards de couronnes (16 milliards d'euros) au cours des trois premiers trimestres de cette année pour s’élever, fin septembre, à un montant total de 2 070 milliards de couronnes (un peu plus de 76,5 milliards d’euros). Les chiffes, qui représentent une légère baisse par rapport à fin juin, ont été communiqués par le ministère des Finances.

Après être repassé en dessous de la barre des 30% en fin d’année dernière, le ratio de cette dette par rapport au produit intérieur brut se rapproche désormais des 40%. Conséquence des mesures coûteuses de lutte contre le coronavirus, cette dette, qui représente l'ensemble des emprunts en cours de l’Etat et des administrations publiques, affiche son montant le plus élevé de ces vingt dernières années pour la République tchèque.

Pour rappel, un déficit du budget de l’Etat d’un montant de 500 milliards de couronnes (18,5 milliards d’euros) a été approuvé par le Parlement pour cette année, alors que 40 milliards étaient initialement prévus dans la loi des finances adoptée en fin d’année dernière.