Infos

Le ministre tchèque des Affaires étrangères a mis en garde contre la montée de l’antisémitisme et de l’islamophobie dans le monde, ce mardi à Prague au palais Černín, dans un discours prononcé en ouverture de la conférence de l’Association internationale pour la liberté de religion ou de croyance (IRFBA). Dans ce cadre, Jan Lipavský (Parti des Pirates) a rappelé les conséquences de l’attaque menée par le Hamas en Israël, le 7 octobre. « Le nombre de cas d’antisémitisme dans le monde a augmenté de 500 % depuis », a-t-il souligné.

Selon le chef de la diplomatie tchèque, la liberté religieuse est également fortement menacée en Ukraine, les objectifs russes allant bien au-delà du contrôle du territoire du pays. « L’agression contre l’Ukraine s’inscrit en fait dans le cadre d’une lutte russe beaucoup plus vaste contre la démocratie libérale, la liberté et les droits de l’homme. L’agression contre l’Ukraine a eu un impact dévastateur sur le droit à la liberté de religion de nombreuses personnes », a-t-il déclaré.

Intitulée « La liberté de religion dans les régimes autoritaires », la conférence se poursuivra jusqu’à jeudi.

Le président tchèque a entamé ce mardi une visite de deux jours en Italie, au cours de laquelle il a été reçu par son homologue Sergio Mattarella, puis par la Première ministre Giorgia Meloni, avec laquelle il s’était déjà entretenu lors de son passage à Prague en mai dernier.

Les questions économiques, européennes, de politique étrangère et de sécurité figuraient au programme de ces deux rencontres. Avant de s’envoler pour Rome, le département des affaires étrangères du Château de Prague a indiqué que l'Italie et la Tchéquie défendaient les mêmes positions sur de nombreuses crises et conflits actuels, y compris la guerre en Ukraine

« En période d'incertitude sur les plans sécuritaire, économique ou social, il est important de forger de nouveaux partenariats et de nouvelles amitiés, et l'Italie est un pays qui s'y prête très bien », a notamment déclaré le président tchèque.

Pour ce voyage, Petr Pavel est accompagné d’une trentaine de représentants d’entreprises spécialisées notamment dans les domaines de l’aviation, de l’énergie, de la défense, des transports ou encore des technologies modernes.

Vice-présidente de la Commission européenne, chargée de « la transparence et des valeurs », Věra Jourová est arrivée à Kyiv ce lundi pour discuter de la lutte contre la corruption avec des responsables ukrainiens. La Commission européenne a recommandé l’ouverture de négociations d’adhésion avec l’Ukraine au début du mois de novembre. Toutefois, le pays, toujours en proie à une guerre contre la Russie, doit poursuivre ses réformes. La proposition de l’exécutif européen devra encore être approuvée à l’unanimité par les présidents et les premiers ministres de tous les pays de l’UE lors du sommet de décembre.

L’UE a accordé à l’Ukraine le statut de candidat quatre mois après le début de l’invasion russe. L’UE a fixé sept conditions pour l’ouverture des négociations d’adhésion, dont la réforme du système judiciaire et la lutte contre la corruption. Jusqu’à présent, Kiev n’a pas rempli toutes ces conditions et doit poursuivre ses réformes, selon un rapport d’évaluation publié récemment. La prochaine évaluation des réformes est prévue pour mars 2024.

Le niveau de vie en Tchéquie a légèrement baissé par rapport à la moyenne européenne l’année dernière. Le PIB par habitant, exprimé en standards de pouvoir d’achat, a baissé d’un point pour atteindre 91 % de la moyenne de l’Union européenne, ce qui place la République tchèque au même niveau que Chypre et la Slovénie (92 %) et légèrement derrière l’Italie (96 %), mais au premier rang des pays de Visegrád (République tchèque, Slovaquie, Pologne, Hongrie), selon les données publiées ce lundi par l’Office statistique tchèque.

L’inflation a touché tous les pays de l’UE l’année dernière, la Tchéquie affichant le cinquième taux moyen le plus élevé de l’UE (15,1 %).

La Bulgarie a longtemps eu le PIB par habitant le plus bas de l’UE en termes de parité de pouvoir d’achat, atteignant 59 % de la moyenne de l’UE l’année dernière. En revanche, le niveau de vie le plus élevé se trouve au Luxembourg, où il a atteint 261 % de la moyenne de l’UE en 2022.