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Quatre jours après le ministre des Affaires étrangères, le ministre de l’Intérieur Matúš Šutaj Eštok a été, ce jeudi à Prague, le deuxième membre du nouveau gouvvernement slovaque dirigé par Robert Fico à effectuer une visite en Tchéquie. Avec son homologue tchèque Vít Rakušan, il a discuté notamment des mesures visant à freiner l’immigration irrégulière le long de la route des Balkans vers l’Europe de l’Ouest.

Les deux pays ont mis en place des contrôles policiers à leurs frontières du sud et de l’est afin d’endiguer le flux de migrants clandestins qui, selon Bratislava, est passé de 6 000 en 2022 à 46 000 en Slovaquie cette année.

Si le ministre tchèque s’est félicité de la coopération entre les forces de police des deux pays, il a également souligné la nécessité d’une solution européenne plus globale. Dans cette optique, il a conformé que l’Allemagne et l’Autriche seraient invitées à la prochaine réunion du groupe de Visegrad (Tchéquie, Hongrie, Pologne, Slovaquie) afin de débattre de la question.

Une fracture de l’ordre international qui est évidente presque partout, avec des conflits gelés qui se réveillent dans le Caucase, par exemple, et des coups d’État militaires en Afrique qui sont également inquiétants. Dans son discours prononcé, ce jeudi, dans le cadre de la conférence « Diplomatie et sécurité » qui se tient à Prague au siège du ministère des Affaires étrangères, le président tchèque a exprimé ses préoccupations quant à l’évolution d’ensemble de la situation.

Dans ce contexte, Petr Pavel a souligné combien il était important de continuer à soutenir l’Ukraine dans tous les domaines face à la menace que représente l’impérialisme russe. « Un éventuel succès de la Russie serait notre échec commun », a-t-il déclaré.

Toujours selon le chef de l’État tchèque, l’affirmation de soi croissante des puissances révisionnistes et des organisations terroristes, la polarisation des sociétés, le développement technologique rapide, les vagues de désinformation, la fragilité des modèles international, économique et juridique et les craintes de l’impact de la crise climatique à venir sont la source de multiples inquitétudes et c’est pourquoi la diplomatie doit rester l’un des outils pour assurer la sécurité et toujours prévaloir sur les solutions militaires.

Un ciel en partie dégagé et des températures maximales autour de 14°C : ce sont les prévisions pour ce jeudi à Prague.

Le Sénat a approuvé mercredi la prolongation de la formation des soldats ukrainiens en Tchéquie jusqu'à la fin de l'année 2024. "La formation contribue à mettre fin à la guerre le plus rapidement possible afin que nous puissions connaître la paix que nous souhaitons", a affirmé devant les sénateurs la ministre tchèque de la Défense, Jana Černochová.

Dans le même temps, le Sénat a également approuvé la prolongation de la plupart des missions militaires tchèques à l'étranger pour l'année prochaine, notamment dans le cadre de missions de formation de l'UE (EUMAM), en Bosnie (EU Althea) ou en Méditerranée (EUNAVFOR MED Irini). Les autorités tchèques ne prévoient en revanche plus de soldats au Niger, après le récent coup d'Etat l'été dernier.