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Un tableau de la peintre surréaliste tchèque Toyen intitulé Monte Carlo et datant de 1926 a été vendu aux enchères, dimanche, à Prague, pour 64,8 millions de couronnes. Le prix de départ de l’œuvre était de 18 millions de couronnes et le prix final a même dépassé l’estimation maximale faite avant la vente. Cette peinture mystérieuse est représentative de la période parisienne d’après-guerre de Toyen et de ses liens avec le surréalisme européen de l'entre-deux-guerres.

Le tableau de Toyen le plus cher vendu aux enchères en République tchèque depuis 2021 est Le Cirque, datant des années 1920, vendu pour 79,56 millions de couronnes.

Le manteau vert que portait Václav Havel en novembre et décembre 1989 lors des manifestations qui ont abouti à la chute du régime communiste en Tchécoslovaquie, a été adjugé pour 2,76 millions de couronnes (environ 122 000 euros) lors d’une vente aux enchèes qui s’est tenue à Prague ce dimanche. La mise à prix avait été fixée à 200 000 couronnes (8 165 euros).

L’ancien dramaturge et dissident, élu président de la République à la fin de l’année 1989, a porté ce manteau notamment lors du grand rassemblement qui s’est tenu sur l’esplanade de Letná le 25 novembre.

Un texte manuscrit de Havel daté du 21 février 1989, jour où il avait été condamné à neuf mois de prison pour avoir participé aux manifestations organisées à l’occasion du 20e anniversaire de la mort de Jan Palach, faisait partie de la vente. Le texte a été reçu par Dagmar, la belle-sœur de Havel, qu’il avait embrassée en entrant dans la salle d’audience et qui avait réussi à le glisser dans son manteau sans que la police ne s’en aperçoive.

Un grand mouvement de grève est attendu pour ce lundi partout en Tchéquie pour protester contre la politique menée par le gouvernement, auquel participeront environ 70 % des écoles, selon les syndicats. D’après le président de la Confédération des syndicats de Bohême et de Moravie (ČMKOS), Josef Středula, il pourrait s’agir du plus important mouvement social en Tchéquie depuis la fin du régime communiste.

Dans le secteur de l’industrie, une interruption de l’activité de une à deux heures, voire d’une journée dans certaines entreprises, est également prévue. Jusqu’à un million d’employés pourraient y participer, toujours selon les syndicats.

Une manifestation se tiendra également dans le centre de Prague pour protester contre l’absence de dialogue social avec le gouvernement.

Les syndicats protestent tout à la fois contre le plan de consolidation financière du gouvernement, le projet de réforme des retraites, l’absence d’augmentation des salaires dans le secteur public, les prix de l’énergie, l’inflation, le manque de clarté de l’augmentation du salaire minimum ou encore les moyens insuffisants consacrés à l’éducation.

En visite à Kyiv, samedi, la présidente de la Chambre des députés, Markéta Pekarová Adamová, et le président du Sénat, Miloš Vystrčil, ont assuré que la Tchéquie continuera à aider l’Ukraine pour se défendre contre l’agression russe. « L’Ukraine a encore besoin d’armes et la Tchéquie ne cessera pas de lui en fournir », a déclaré Markéta Pekarová Adamová au siège du Parlement ukrainien.

Selon Miloš Vystrčil, l’Ukraine mérite un plus grand soutien car elle ne lutte pas seulement contre l’agression russe pour elle-même, mais aussi pour les autres démocraties européennes. Lors de la commémoration de l’anniversaire de la grande famine de 1932-1933, les deux représentants tchèques se sont accordés à dire que la Russie tente d’exterminer à nouveau les Ukrainiens, comme elle l’a fait à l’époque.

À Kyiv, la délégation tchèque, dans laquelle figuraient d’autres députés et sénateurs, s’est également entretenue avec des représentants des Tatars de Crimée, victimes d’oppression depuis l’annexion de la péninsule par la Russie.