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Plus d'un tiers des 500 000 munitions qui devraient être livrées dans le cadre de l'initiative tchèque d'ici la fin de l'année se trouvent déjà en Ukraine, selon Vasyl Zvarytch, le nouvel ambassadeur ukrainien à Prague, lors d'une interview accordée à l'agence ČTK. Il n'a pas connaissance de problèmes liés aux munitions, comme l'a récemment rapporté le journal allemand Handelsblatt. L'ambassadeur a également indiqué que l'Ukraine était en pourparlers avec le ministère tchèque de la Défense en vue d'étendre l'initiative.

À la fin du mois d'août, une quinzaine de pays avaient contribué à l'initiative tchèque, qui vise à obtenir des obus pour l'Ukraine dans des pays hors UE. La Tchéquie a investi près de 866 millions de CZK dans ce projet. La proposition d'acheter des munitions d'artillerie pour l'Ukraine auprès de pays non membres de l'UE a été faite par le premier ministre tchèque Petr Fiala lors du sommet de l'UE en février, à un moment où le pays occupé par la Russie était confronté à une grave pénurie d'obus. Prague joue le rôle d'intermédiaire et met en relation les différents pays avec les fournisseurs d'équipements militaires.

Largement mobilisées pour faire face aux inondations qui ont causé d’importants dommages matériels en septembre dernier, les organisations non gouvernementales en Tchéquie prévoient de distribuer 200 millions de couronnes (environ 8 millions d’euros) à quelque 3 800 foyers du pays dans le cadre d’une première phase de versement d’aides financières.

Le versement de ces aides issues des collectes de fonds qu’elles ont organisées a commencé ce mercredi, ont annoncé dans un communiqué commun Adra, La Croix-Rouge tchèque, People in Need, Diakonie ČCE et Charita ČR, cinq des principales ONG en Tchéquie.

Après une visite des équipes des ONG pour estimer l’ampleur des dégâts, chaque foyer dont le logement a été inondé recevra 50 000 couronnes (environ 2 000 euros) destinées à l’achat de produits de première nécessité, et des aides supplémentaires seront ensuite distribuées aux personnes les plus touchées.

Au total, les ONG engagées, qui se sont réparties le territoire et ont convenu de coordonner les versements d’aides, ont récolté quelque 500 millions de couronnes (20 millions d’euros) de dons depuis les inondations.

Le projet de réforme des retraites figure à l’ordre du jour, ce mercredi, à la Chambre basse du Parlement. Pour l’occasion, en raison de longues interventions visant à retarder le vote, les députés pourront débattre de la question jusque dans la nuit. En mai dernier, le premier débat sur le projet avait été très animé et avait duré près de trente-deux-heures.

Les deux partis de l’opposition, le mouvement populiste ANO et la formation d’extrême droite SPD, sont opposés à l’amendement à la loi qui vise notamment à modifier les conditions de départ avec notamment une augmentation progressive de l’âge à plus de 65 ans.

Actuellement, en Tchéquie, l’âge du départ à la retraite augmente déjà. Concrètement de deux mois par an pour les hommes et généralement de quatre mois pour les femmes. Il atteindra la limite des 65 ans au cours de la prochaine décennie.

Début septembre, la commission en charge des affaires sociales a recommandé à la Chambre d’approuver la réforme qui doit contribuer à la viabilité et à la réduction des déficits des régimes de retraite.

Par ailleurs, toujours mardi, la Tchéquie a bloqué une déclaration commune de l’Union européenne qui appelait à « un cessez-le-feu immédiat » entre Israël et le Hezbollah et condamnait le nombre de civils tués au Liban. Cette position de Prague, fervent allié de longue date de l’État hébreu, a ainsi empêché les Vingt-sept de publier une réponse unifiée aux derniers développements et contraint Josep Borell, Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères, à publier le communiqué de son propre chef.

À la Télévision tchèque, le chef de la diplomatie tchèque, Jan Lipavský, a expliqué ce refus de signer en ces termes : « Le problème est que cette déclaration contenait des affirmations unilatérales envers Israël qui limitaient son droit à se défendre. La première phrase qui pose problème est que toute opération militaire aggraverait la situation. Une opération contre des terroristes est justifiée dans certaines circonstances. »

« Le 7 octobre dernier, il y a eu une attaque du Hamas, l’Iran soutient militairement le Hezbollah, les rebelles houthistes, et désormais attaque Israël lui-même. Il est important de dire qu’Israël a le droit de se défendre », a également déclaré le ministre.