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Vendredi après-midi, le conseil municipal de Chomutov a unanimement démis de ses fonctions le maire Marek Hrabáč (élu pour le mouvement ANO), qui est actuellement en détention. Soupçonné de fraude et de « manipulation dans l’attribution de marchés publics », celui-ci avait déjà été exclu du mouvement ANO à la mi-août. Un nouveau maire sera élu vers la mi-septembre. Les conseillers municipaux ont également démis de ses fonctions la directrice du zoo de la ville, Vera Fryčová, qui fait également l’objet de poursuites dans cette même affaire.

Marek Hrabáč est accusé d’avoir accepté des pots-de-vin, d’avoir manipulé des contrats pour des marchés publics, d’évasion fiscale et d’abus de pouvoir. Il risque jusqu’à 12 ans de prison. Début août, la police est intervenue dans quatre régions du pays dans le cadre d’un vaste coup de filet qui a vu l’arrestation d’une dizaine de personnes.

Le tribunal régional de Hradec Králové va examiner la possibilité de réhabiliter le prêtre Josef Toufar, victime des purges communistes dans les rangs de l’Eglise catholique dans les années 1950. L’affaire sera traitée comme un cas de détention illégale. Selon l’avocat Lubomír Müller, c’est Jan Kratochvíl, fondateur du musée de Brno sur l’exil tchèque et slovaque du XXe siècle, qui est à l’origine de la demande de réhabilitation judiciaire du prêtre.

En décembre 1949, dans l’église de Číhošť, un village situé dans la région de Vysočina, un crucifix se serait mis à bouger sur l’autel pendant l’homélie du prêtre. La police secrète communiste (StB) avait alors accusé ce dernier d’avoir manigancé un faux miracle pour inciter les croyants à s’opposer à l’idéologie communiste. Josef Toufar avait été par la suite emprisonné à Valdice, brutalement torturé, avant de mourir le 25 février 1950 à l’âge de 47 ans. En 2015, sa dépouille avait été exhumée d’une fosse commune à Prague, avant d’être solennellement inhumée à Číhošť.

Pavel Rubtsov, une des personnes qui ont fait partie du récent échange de 26 prisonniers entre la Russie et l’Occident, s’est rendu à Prague en 2018 et 2019 pour donner des cours lors d’une école d’été à la faculté des Lettres de l’Université Charles. À Prague, il a ainsi rencontré des représentants de l’opposition russe, sur lesquels il a transmis des informations à son commandement alors qu’il agissait en tant qu’agent russe, selon le site de la Radio tchèque iRozhlas.cz.

La semaine dernière, le quotidien économique Hospodářské noviny faisait déjà état de la participation de Pavel Rubtsov à cet événement universitaire organisé à Prague. Une porte-parole de la faculté a déclaré à l’agence de presse ČTK que l’établissement n’avait pas été en mesure de connaître, au moment de sa venue, la véritable identité de l’individu, ajoutant que l’université avait pris des mesures pour empêcher ce type d’incident de se reproduire.

Dans le cadre de ce qui est le plus grand échange de prisonniers depuis la fin de la Guerre froide entre Washington et Moscou, la Pologne a libéré Pavel Rubtsov/Pablo González qui avait été arrêté deux ans plus tôt près de la frontière polono-ukrainienne. Celui qui se présentait comme journaliste et qui est de nationalité russe et espagnole, est soupçonné d’être en réalité un agent du GRU. Accusé d’espionnage au profit de Moscou, il était détenu en Pologne depuis fin février 2022.

Plus de 450 soldats ont été récompensés pour leur service dans le cadre d’une mission à l’étranger au sein d’un groupement tactique multinational basé en Slovaquie. La cérémonie s’est déroulée vendredi au Mémorial national de Vítkov, à Prague. Le groupement opère en Slovaquie depuis 2022 et s’inscrit dans l’effort de l’OTAN visant à renforcer son aile orientale en réponse à l’agression russe contre l’Ukraine.

Les Tchèques dirigeaient le groupement depuis sa création au printemps 2022, avant d’en céder le commandement à l’Espagne au début du mois de juillet 2024.