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Le président Miloš Zeman reçoit ce mardi les ambassadeurs tchèques au Château de Prague. La réunion annuelle des représentants diplomatiques tchèques dans le monde a commencé lundi et durera toute la semaine. Les ambassadeurs discutent à cette occasion de l’impact de la guerre de la Russie en Ukraine, de la présidence tchèque de l’UE et de la promotion des droits de l’Homme dans le monde.

Dans le passé, le ministre des Affaires étrangères était également invité à ce rendez-vous présidentiel, mais ce n'est pas le cas cette année. Miloš Zeman a plusieurs fois exprimé des critiques à l’encontre de Jan Lipavský, qu’il ne voulait initialement pas nommer à ce poste.

La réunion des ambassadeurs tchèques a débuté lundi par les discours inauguraux du Premier ministre Petr Fiala (ODS) et du ministre des Affaires étrangères Jan Lipavský (Pirates). Petr Fiala a notamment exhorté les ambassadeurs tchèques à rechercher toutes les possibilités dans le secteur de l’énergie, même celles qui ont été négligées jusqu’à présent, et a parlé d’aider l’Ukraine à surmonter l’agression russe avec le moins de pertes possible.

A l’occasion du 54e anniversaire de l’invasion soviétique de la Tchécoslovaquie en août 1968, les Tchèques ont fait des dons à hauteur de 24,2 millions de couronnes pour l’achat d’armes et d’autres formes de soutien à l’Ukraine qui résiste actuellement à l’attaque de la Russie. Au cours du week-end, les gens ont envoyé des montants symboliques, le plus souvent 1 968 couronnes, mais aussi 68 ou 196,8 couronnes, a fait savoir l’ambassade d’Ukraine à Prague.

Les dons ont été envoyée sur le compte de l’ambassade destiné aux dons destinés à soutenir l’armée ukrainienne. Depuis le 24 février, les Tchèques ont envoyé 1,2 milliard de couronnes sur ce compte.

La Commission européenne enquête sur la loi tchèque relative au séjour des étrangers, et plus précisément sur la partie concernant leur assurance maladie, en raison de soupçons d’infractions à la concurrence et aux droits fondamentaux européens. L’année dernière, la loi a été modifiée de manière à ce que les étrangers effectuant un séjour de longue durée de plus de 90 jours ne puissent être assurés qu’auprès de la compagnie d’assurance VZP. L’argument alors avancé pour justifier cette loi étaient les dettes enregistrées par les hôpitaux pour les soins non payés aux étrangers.

Estimant que cela créait un monopole dans l’assurance des étrangers, l’Association tchèque des compagnies d’assurance a donc déposé une plainte auprès de la Commission européenne. Si la Commission européenne estimait que la loi tchèque est illégale, la République tchèque pourrait faire l’objet de sanctions. Pour l’instant, la commission ne fait que demander des explications, que le gouvernement doit le soumettre au plus tard à la fin du mois de septembre.

La compagnie d’assurance VZP assure aujourd’hui 40 000 étrangers, dont 35 000 sont devenus assurés après l’entrée en vigueur de la nouvelle loi.

Le chancelier allemand Olaf Scholz se rendra à Prague le lundi 29 août. Il s’agira de son premier voyage dans la capitale tchèque en tant que chef du gouvernement allemand. « Des détails supplémentaires sur le voyage seront rendus publics ultérieurement », a déclaré le service de presse du gouvernement allemand. Cependant, l’invasion russe de l’Ukraine et l’impact de la guerre sur l’Union européenne, y compris la sécurité énergétique en prévision de l’hiver prochain, devraient être à l’ordre du jour des discussions.

Olaf Scholz a déjà reçu le Premier ministre tchèque Petr Fiala à Berlin en mai.