Karlin est le quartier de Prague qui a été le plus touché par les récentes inondations. Aujourd'hui comme hier, il ne cesse d'attirer les investisseurs étrangers. Il y a un an seulement, la mairie de Prague est venue avec l'idée de transformer Karlin en un Hambourg pragois.
Karlin est le quartier de Prague qui a été le plus touché par les récentes inondations. Aujourd'hui comme hier, il ne cesse d'attirer les investisseurs étrangers. Il y a un an seulement, la mairie de Prague est venue avec l'idée de transformer Karlin en un Hambourg pragois. Des ateliers d'usine abandonnés ont donc commencé à abriter restaurants, cafés et clubs modernes. Après les inondations catastrophiques d'août, la mairie de cet arrondissement craignait que les investisseurs n'abandonnent leur projet. Heureusement, cette crainte ne s'est pas confirmée. « Après avoir investi dans ce quartier des millions de couronnes, les investisseurs étrangers n'envisagent point de renoncer à leurs projets », dit Gregory Kowalenko, chef de la firme Landmark, qui veut construire à Karlin un centre administratif et commercial englobant la superficie de 700 000 mètres carrés. Une autre firme, Europolis Invest, envisage de construire un centre d'affaires, River City Prague, sur l'île Rohansky de Karlin qui comprendra un centre administratif, ainsi que des appartements et des hôtels pour 3 milliards de couronnes. Cela en dépit du fait qu'il y a un mois encore, on ne pouvait atteindre cette future « ville sur la rivière » qu'en barque. Tous cela prévoit bien évidemment la construction d'un système anti-inondations.
Dans le passé, l'eau de la Vltava déferlait plus ou moins régulièrement sur le quartier de Karlin, au moins une fois par an. Pour cette raison, les maisons ont été construites de sorte qu'elles résistent à la crue. Elles n'avaient pas de caves, constate l'historien de l'architecture Zdenek Lukes. Les bâtisseurs du XXe siècle ne respectaient plus ce principe et utilisaient souvent des matériaux de moindre qualité. C'est pourquoi une série de maisons doit être démolie pour libérer la place à la vraie architecture, explique Zdenek Lukes. Espérons que les bâtisseurs du XXIe siècle vont respecter cette recommandation...