La Berlinale et les Tchèques
C'est devenu déjà une tradition, ces dernières années : on n'invite pas le cinéma tchèque à de grands festivals du film. La Berlinale qui se tient actuellement dans la capitale allemande ne fait que confirmer la règle. Mais lLes Tchèques y sont présents tout dequand même. Alena Gebertova.
Le cinéma tchèque ou, plutôt, le cinéma tchécoslovaque, avait connu ses meilleures années, nous l'avons dit, dans les années soixante. Aujourd'hui, la situation du cinéma tchèque est nettement moins favorable. Il est pourtant vrai que même au cours des dix dernières années, plusieurs films intéressants ou ceux qui ont remporté de jolis succès auprès des spectateurs tchèques, ont été réalisés. Je ne rappellerai que Kolya, lauréat d'un de l'Oscar du meilleur film étranger ou Marian, film apprécié, entre autres, par le public français. Il est tout aussi vrai que les films tchèques ne sont guère admis dans les compétitions des prestigieux festivals mondiaux. Or, une fois de plus, le film tchèque est absent à la prestigieuse Berlinale qui se tient actuellement.
Les Tchèques y sont pourtant présents d'une autre manière. C'est d'abord grâce auxCe mérite revient aux comédiens tchèques, Barbora Lukesova et Ivan Franek, qui campent les principaux rôles dans ledu film Brucio del vento de l'Italien Silvio Soldini, qui lequel conte l'histoire d'un émigré établi en Suisse. Un rôle qui répond d'ailleurs à l'expérience vécue par ledu jeune acteur tchèque lui-même., car C'est en 1989 qu'il avait quitté en 1989 son pays d'origine pour s'installer en France. C'est Et c'est donc à Paris que le réalisateur italien a pu le découvrir. Dans un rôle secondaire brille Petr Forman, l'un des jumeaux du célèbre réalisateur américain d'origine tchèque, Milos Forman. Ce dernier présente à Berlin, ce lundi, une version originale de son célèbre Amadeus, une version prolongée d'une demi-heure par rapport à celle qui avait été présentée dans les salles de cinéma. Cette projection est perçue comme l'un des moments forts du festival... La Berlinale est donc une belle occasion, comme l'écrit la presse tchèque, pour un rendez-vous entre père et fils, à la veille du soixante-dixième anniversaire de Forman sénior.
Le film tchèque est aussi représenté à la Berlinale aussi dans le cadre d'une large rétrospective du cinéma européen des années soixante, par les des noms tels Vera Chytilova, Zdenek Sirovy, Ivan Passer ou encore Milos Forman, avec son célèbre l'As de pique.