La mission économique tchèque à Sotchi attire peu d’entreprises

Photo: CTK

Les Jeux olympiques d’hiver de Sotchi, dont la cérémonie d’ouverture s’est déroulée vendredi dernier, n’a pas seulement une dimension sportive et les autorités tchèques auraient bien aimé profiter de cet événement majeur pour promouvoir les entreprises nationales et faire des affaires. Aussi, sur le modèle de ce qui a été réalisé lors des Jeux d’été de Londres il y a deux ans, les ministères de l’Industrie et de l’Education, en partenariat avec le Comité olympique tchèque, ont mis en place le projet « Česká Stopa 2014 » (« L’empreinte tchèque 2014 ») afin de mener à bien cette opération de séduction dans la ville balnéaire russe.

Photo: CTK
Dans ce cadre, des entreprises tchèques sont invitées à présenter leurs activités à la Maison tchèque, laquelle est située non pas à Sotchi, mais dans la localité voisine d’Adler, au bord de la Mer Noire. Ce projet « Česká Stopa 2014 » est pourtant d’ores et déjà un échec. Le journaliste Václav Sochor, du site Internet Marketing & Medias, note que le soutien du gouvernement tchèque a été très timide et que de nombreuses organisations institutionnelles et entreprises ont préféré ne pas faire le voyage. En cause, la politique russe en matière de droits de l’homme et notamment envers les minorités sexuelles, la mauvaise image des Jeux olympiques les plus chers de l’histoire (et de très loin, on parle de 40 milliards d’euros) et le risque d’attentat dans cette région du Caucase, autant de facteurs qui pourraient finalement favoriser la diffusion d’une publicité négative pour les sociétés tchèques.

Seules une petite vingtaine d’entreprises devraient donc présenter leurs productions ou leurs services. Le site Aktuálně.cz évoque la possible présence du groupe d’investissement PPF, qui appartient à Petr Kellner, le Tchèque le plus fortuné, à la tête d’une entreprise déjà très présente en Russie. Václav Sochor pense de toute façon que l’intérêt d’être représenté à Sotchi est limité car ce n’est pas là selon lui que les décideurs économiques se trouvent.

Aussi, les entreprises tchèques peuvent également tenir des stands au parc olympique installé à Prague sur la colline de Letná. Seulement, cette initiative a également été très critiquée. L’installation, ouverte au public dix-jours jours, devrait coûter entre 2,5 et 3 millions d’euros. C’est beaucoup trop pour les opposants à ce projet qui ajoutent qu’aucun permis de construire n’a été délivré par la mairie d’arrondissement. Pour celle-ci, le parc olympique est considéré comme un « cirque » et s’est implanté sur la colline de Letná à ce titre.