80 grandes oeuvres symphoniques en 80 ans, mais aussi une multitude de compositions de chambre - tel est le bilan de la carrière du compositeur tchèque Karel Husa. Une information de Vaclav Richter.
karel Husa
Ce musicien tchèque exilé, depuis 1948 et établi aux Etats-Unis, fête son 80ème anniversaire. Il a partagé sa vie entre la composition, le travail pédagogique et la direction d'orchestre. Sur la liste de ses oeuvres, on trouve des compositions brillantes, qui ne peuvent être exécutées que par de véritables virtuoses, mais aussi des oeuvres faciles, qui peuvent être jouées par des interprètes non professionnels. Mais, selon la critique, toutes les compositions de sa plume sont fortes et ne laissent pas l'auditeur indifférent. Karel Husa a étudié à Prague et à Paris et, parmi ses maîtres, il y avait, par exemple, Jaroslav Ridky, Arthur Honegger et Nadia Boulanger. Paris lui a donné, aussi, sa femme, Simone, qu'il a épousée, il y a 50 ans. En 1954, il a commencé à enseigner la composition, la théorie musicale et la direction d'orchestre à l'université Cornell, dans l'Etat de New York, et il allait rester fidèle aux universités américaines, pendant toute sa vie. Plusieurs compositions de Karel Husa ont reçu des prix prestigieux, il est lauréat, entre autres, du Prix Pullitzer, mais c'est sa composition intitulée, La Musique pour Prague, créée sous l'impression de l'invasion soviétique, en Tchécoslovaquie, en 1968, qui est son oeuvre la plus célèbre. Le nombre d'exécutions de la Musique pour Prague, dans le monde, a atteint un chiffre incroyable de 10 000. L'auteur n'a pu présenter sa célèbre composition dans la ville, pour laquelle il l'avait écrite, qu'en février 1990, quelques mois seulement après la chute du communisme dans sa patrie...
