Le Parti civique démocrate planifie d'importantes réformes

A la veille de son congrès, ce week-end, la plus importante formation de l'opposition, le Parti civique démocrate compte réaliser d'importantes réformes, dans le cas de sa victoire aux prochaines législatives, en 2006.

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Le Parti civique démocrate (ODS) est sorti vainqueur des trois dernières consultations électorales, qui ont eu lieu en République tchèque. Comme les sondages lui attribuent de grande chances de remporter les législatives de 2006, l'ODS se prépare, déjà, à la prise du pouvoir. Les démocrates civiques préparent leur programme de réformes, un programme qui sera, d'ailleurs, le point principal du congrès de l'ODS qui se tient, ce week-end, à Prague. Comme le président actuel du parti, Mirek Topolanek, a toutes les chances d'être réélu, il se consacre à l'avenir. Il veut disposer, d'ici à la fin du premier semestre de l'année prochaine, de tous les projets de lois que son gouvernement voudrait faire adopter, après son éventuelle prise du pouvoir. Les démocrates civiques ne cachent pas que, pour réaliser ce qu'ils appellent « le grand saut réformateur », ils se sont inspirés de l'expérience des conservateurs espagnols, qui ont introduit des changements radicaux en bloc, un mois seulement après leur victoire aux élections de 1996. Pour être un « grand saut », il le sera pour toute la société. Quel est donc, en gros, le programme des réformes ?

Il touche le domaine fiscal avec l'impôt unique, le social avec une allocation sociale unique et le départ à la retraite à 63 ans, la santé avec la fin de la cotisation obligatoire et l'introduction du compte individuel. La réforme la plus importante est certainement celle qui introduirait l'impôt unique. Selon le président de l'ODS, Mirek Topolanek, il devrait être de 15 % pour tous, personnes physiques ou morales (de 15 à 34 % aujourd'hui). En plus de cela, il concernerait aussi la TVA (5 et 19 % actuellement). Déjà, des voix critiques se font entendre : l'Etat ne pourrait assumer de telles baisses de ses recettes. Topolanek de rétorquer qu'il ne peut affirmer, aujourd'hui, que « le train ne dépassera pas les 15 % ». Les spécialistes de l'ODS pensent à un taux d'imposition qui se situerait entre 17 et 18 %. L'argument pour cet impôt unique ? D'autres pays l'ont adopté, dont la Slovaquie voisine, et leurs finances se portent relativement bien.

Pourtant, beaucoup d'eau coulera encore sous les ponts de la Vltava, car les législatives sont pour le printemps 2006. En plus de cela, les observateurs font remarquer que si le Parti civique démocrate sort vainqueur de ces élections, il n'aura pas la majorité absolue et devra gouverner avec d'autres. Ce seront, probablement, les chrétiens-démocrates, membres de l'actuelle coalition gouvernementale, avec lesquels l'ODS a déjà entamé une certaine approche. En dernier lieu, leur alliance au Sénat. Pourtant, ceux-ci ont été les premiers à émettre des critiques à l'égard du « grand saut réformateur » de l'ODS, ce qui laisse à penser que ce saut ne sera, peut-être, pas aussi facile à réaliser.