Le Parti civique démocrate planifie d'importantes réformes
A la veille de son congrès, ce week-end, la plus importante formation de l'opposition, le Parti civique démocrate compte réaliser d'importantes réformes, dans le cas de sa victoire aux prochaines législatives, en 2006.
Il touche le domaine fiscal avec l'impôt unique, le social avec une allocation sociale unique et le départ à la retraite à 63 ans, la santé avec la fin de la cotisation obligatoire et l'introduction du compte individuel. La réforme la plus importante est certainement celle qui introduirait l'impôt unique. Selon le président de l'ODS, Mirek Topolanek, il devrait être de 15 % pour tous, personnes physiques ou morales (de 15 à 34 % aujourd'hui). En plus de cela, il concernerait aussi la TVA (5 et 19 % actuellement). Déjà, des voix critiques se font entendre : l'Etat ne pourrait assumer de telles baisses de ses recettes. Topolanek de rétorquer qu'il ne peut affirmer, aujourd'hui, que « le train ne dépassera pas les 15 % ». Les spécialistes de l'ODS pensent à un taux d'imposition qui se situerait entre 17 et 18 %. L'argument pour cet impôt unique ? D'autres pays l'ont adopté, dont la Slovaquie voisine, et leurs finances se portent relativement bien.
Pourtant, beaucoup d'eau coulera encore sous les ponts de la Vltava, car les législatives sont pour le printemps 2006. En plus de cela, les observateurs font remarquer que si le Parti civique démocrate sort vainqueur de ces élections, il n'aura pas la majorité absolue et devra gouverner avec d'autres. Ce seront, probablement, les chrétiens-démocrates, membres de l'actuelle coalition gouvernementale, avec lesquels l'ODS a déjà entamé une certaine approche. En dernier lieu, leur alliance au Sénat. Pourtant, ceux-ci ont été les premiers à émettre des critiques à l'égard du « grand saut réformateur » de l'ODS, ce qui laisse à penser que ce saut ne sera, peut-être, pas aussi facile à réaliser.