Le Président roumain en visite officielle en République tchèque
Le Président roumain Ion Iliescu a effectué, depuis ce mardi, une visite de trois jours en République tchèque, au cours de laquelle il a rencontré son homologue Vaclav Klaus, ainsi que d'autres dirigeants du pays. M. Iliescu a notamment inauguré l'Institut culturel roumain, situé non loin de l'ambassade de son pays à Prague, et visité les deux chambres du Parlement tchèque. Alexis Rosenzweig l'a rencontré et lui a demandé dans quelle mesure il était important, à trois semaines de l'élargissement de l'U.E, d'entretenir les liens entre la Roumanie et la République tchèque.
En quoi la République tchèque peut-elle aider la Roumanie dans ce processus?
"D'une part, c'est l'expérience des 10 nouveaux pays dont nous pouvons nous inspirer. D'autre part, c'est le soutien des amis, parce que nous avons des relations bilatérales très importantes, et nous avons coopéré sur le plan régional et dans le cadre de ce processus d'adhésion à l'UE."
Quels sont les liens particuliers qui unissent Prague et Bucarest?
"D'une part, il y a une longue tradition et des affinités qui ont leurs racines historiques. Nous n'avons eu aucun conflit, au cours de notre histoire, et au contraire, il existait un sentiment de solidarité parce qu'il y avait des buts politiques communs pour l'indépendance, pour l'identité, pour la formation des Etats-nations. C'est la région du monde ou la formation des Etats-nations a été retardée. La Tchécoslovaquie, formée après la première guerre mondiale, est le résultat d'un processus historique antérieur qui nous a lié. Après la formation des Etats indépendants de la région, la Roumanie a fait des efforts pour se moderniser. Il y a eu une période de coopération très active sur tous les plans, politique, économique, social, et culturel entre la Roumanie et la Tchécoslovaquie, qui ont conclu avec la Yougoslavie le pacte de la 'Petite Entente', sur les ruines de l'empire austro-hongrois."