Le Sparta y aura pourtant cru...

Pavel Pergl du Sparta Praha contre  Filipo Inzaghi du Milan AC, photo: CTK

Le Sparta Prague a été sévèrement battu par le Milan AC (1-4), ce mercredi soir, au stade Giuseppe Meazza, en huitième de finale retour de la Ligue des champions. Après le match nul (0-0) concédé à domicile il y a quinze jours, le célèbre club tchèque a donc quitté la plus prestigieuse des compétitions européennes après un parcours d'ensemble très honorable.

Pavel Pergl du Sparta Praha contre  Filipo Inzaghi du Milan AC,  photo: CTK
Si les Tchèques ne se présentaient pas en victimes expiatoires au moment d'entrer dans l'antre rugissant de San Siro, ils faisaient toutefois preuve de réalisme, bien conscients que face à l'armada rossonerri leurs chances de qualification étaient essentiellement théoriques, relevant peut-être même d'une douce utopie.

Fidèles au plan tactique qui leur avait permis de museler les attaquants milanais au match aller, c'est donc très prudemment, regroupés dans leur moitié de terrain, que les partenaires de Karel Poborsky entamaient la rencontre. Et si, au niveau de la construction du jeu, cette organisation n'avait rien de précisément folichon, elle avait au moins le mérite de laisser l'espoir planer dans le ciel lombard. Mais alors que les deux équipes s'apprêtaient à rejoindre les vestiaires sur un score toujours nul et vierge, les Italiens, fidèles à eux-mêmes, profitaient de la première petite baisse d'attention de l'arrière-garde du Sparta pour débloquer le tableau d'affichage. L'inévitable Filipo Inzaghi était passé par là...

Le gardien Jaroslav Blazek  (à gauche),  photo: CTK
En deuxième mi-temps, le Sparta était donc condamné à se découvrir pour égaliser, un score de 1-1 l'envoyant au paradis des quarts de finale. Et à l'heure de jeu, l'incroyable scénario se produisait. Tomas Jun devançait Paolo Maldini et d'un tacle rageur remettait les pendules à l'heure. On se disait, alors, que le Sparta n'avait plus qu'une demi-heure à tenir pour réaliser l'un des plus grands exploits de l'histoire du football tchèque... Le rêve dura finalement sept minutes, le temps nécessaire à Andreï Shevchenko pour remettre les champions d'Europe en titre sur le droit chemin, avant de récidiver, à dix minutes de la fin, pour crucifier le gardien Jaroslav Blazek. Dès lors, le quatrième but, chanceux, qui s'ensuivait des Rouges et Noirs ne ressemblait plus, quoique très fort, qu'à un ultime coup de grâce.