Leopold Sulovsky
Mont Everest, point culminant du monde, a été gravi pour la première fois, en 1953, par le Néo-Zélandais E. Hillary et le sherpa Tenzing Norgay. Trente huit ans plus tard, l'alpiniste Leopold Sulovsky est le premier Tchèque à avoir atteint le sommet du Mont Everest. Il a effectué l'ascension sans utiliser d'appareil à oxygène. L. Sulovsky a encore atteint les sommets de Dhaulagiri et Makalu au Nepal, dépassant les 8000 mètres.
Leopold Sulovsky est né en 1954, à Novy Jicin, en Moravie du nord. La passion de l'alpinisme l'accroche à dix-sept ans, grâce à son frère aîné. Le jeune homme commence par faire du rocher sur des parois facile à franchir. La progression est rapide ! Suit l'ascension des Tatras en Slovaquie, et à vingt deux ans, L. Sulovsky, membre de l'équipe nationale tchécoslovaque, rejoint l'expédition pour l'ascension de la paroi nord du Mont Cervin, le redoutable « Nordwand ». Deux ans plus tard, le jeune alpiniste part pour l'expédition au Pamir. En compagnie de deux autres alpinistes tchèques, il atteint le pic du Communisme. Le manque d'expérience se traduit par des malaises physiques provoqués par une acclimatation insuffisante en altitude.
En début des années quatre-vingts, L. Sulovsky fait partie de l'expédition de douze personnes partant à l'Himalaya pour gravir Nandu Devi, un pic de 7816 mètres. Ce ne seront que sept personnes qui arriveront au sommet, dont L. Sulovsky. En 1987, il participe à l'ascension du Mont Everest avec l'expédition tchécoslovaque. L'alpiniste n'atteindra pas le sommet. Par contre, quatre ans plus tard, Oresto Forno, le célèbre alpiniste italien, s'adressera à L. Sulovsky pour l'inviter à participer à une expédition de sept personnes pour l'ascension du Mont Everest, par la paroi nord, passant par le couloir Norton. Enchanté, l'alpiniste tchèque accepte ! Malheureusement, il n'est pas en très bonne condition physique. Son organisme est affaibli par une grippe. Au camp de base, à une altitude de 5400 mètres, L. Sulovsky se sent plutôt mal, ce qui se reflète sur le plan psychique. Après huit jours passés au camp de base, il entreprend l'ascension avec Wolfgang Thomaseth. A l'altitude de 6900 mètres, W. Thomaseth a un malaise. L. Sulovsky attend Baptista Bonnalli. Il atteindra le sommet du Mont Everest le 17 mai 1991, à 15 heures 35, B. Bonnalli 45 minutes plus tard. Sensation inoubliable !
Les exploits de L. Sulovsky continuent ! Deux ans après le Mont Everest, il atteint le sommet de Makalu (8481m), au Nepal. Un an plus tard, il est chef d'expédition pour l'ascension de Shisha Pangma (8027m), au Tibet. Le sommet ne sera pas atteint. Par contre, en 1996, il gravit au Nepal trois sommets en une trentaine de jours : l'Island Peak (6173m), Ama Dablam (6812m) et Pumori (7145). Le sommet du Nanga Parbat (8125m), au Pakistan, se fera désirer. L. Sulovsky arrivera à l'altitude de 7400 mètres.
Une année avant le début du nouveau millénaire, L. Sulovsky et son collègue, l'alpiniste Jiri Kubec, entreprennent l'ascension de Cho Oyu (8201m), au Nepal. Des intempéries jouent contre eux. Un vent trop fort, atteignant près de 150 kilomètres à l'heure et la température de moins 40 C°, empêchent les alpinistes de continuer le chemin.
Leopold Sulovsky, élu alpiniste des années 1991 et 1993, continuera certainement à étonner par ses ascensions extraordinaires et périlleuses, tout en retournant toujours avec plaisir auprès de sa famille.