Les brasseries tchèques affirment qu’elles n’exportent plus de bière vers la Russie
Les brasseries tchèques ont fait savoir, mercredi, qu’elles n’exportaient plus leur bière vers la Russie, et ce, contrairement aux informations de RIA Novosti. Lundi, l’agence de presse russe a publié un article dans lequel elle affirme que, selon ses statistiques, l’Allemagne et la Tchéquie sont les deux pays qui ont fourni le plus de bière à la Russie en 2024 et ont tiré les plus grands profits de leurs ventes sur le marché russe.
Sollicités par l’agence de presse tchèque ČTK, plusieurs brasseries ont réagi en confirmant qu’elles avaient cessé d’exporter leur production vers la Russie après le début de l’invasion de l’Ukraine en 2022.
Selon l’Office tchèque des statistiques (ČSÚ), la valeur du volume de bière exportée vers la Russie de janvier à octobre l’année dernière (un peu plus de 33 000 tonnes) s’est élevée à près de 820 millions de couronnes (près de 33 millions d’euros), soit plus que pour la même période en 2021, dernière année avant le début de l’invasion de l’Ukraine. Plusieurs brasseries ont expliqué que la bière tchèque pouvait entrer en Russie sous des étiquettes privées ou par le biais d’une revente via un pays intermédiaire, pratique qu’elles affirment ne pas pouvoir contrôler.
De son côté, l’Association tchèque des brasseries et des malteries a fait savoir que ses brasseries membres continuaient à respecter l’engagement qu’elles ont pris de cesser leurs exportations vers la Russie. Selon son directeur, Tomáš Slunečko, si de la bière tchèque se retrouve malgré tout sur le marché russe, c’est précisément en raison de cette pratique de revente via un pays tiers. Le ČSÚ n’a, lui, pas répondu, toujours selon la ČTK, à la question de savoir comment les brasseries tchèques exportaient vers la Russie ou sur sa méthode de collecte des données relatives aux exportations de bière tchèque.