Les Tchèques dans des prisons étrangères
Deux Tchèques, arrêtés l'été dernier à la frontière tchéco-grecque, avec une quantité importante d'héroïne, ont été condamnés ces jours-ci en Grèce, à perpétuité. Ce ne sont pas, par ailleurs, les seuls citoyens tchèques à être confrontés à la justice étrangère. Une information d'Alena Gebertova.
Le cas le plus médiatisé est certes celui de deux jeunes Tchèques, trafiquants de drogues, condamnés, il y a quelques années, en Thaïlande, à des peines allant jusqu'à cinquante ans. Celles-ci auront été raccourcies plus tard de plusieurs années. Les conditions pénibles dans lesquelles ils vivent alimentent souvent la chronique. L'histoire des deux jeunes délinquants a même récemment inspiré un long métrage, présenté avec succès sur le grand écran. On en parle de nouveau, ces jours-ci, en rapport avec la convention sur l'échange de prisonniers, signée entre la Thaïlande et la République tchèque et adoptée récemment par la Chambre des députés. Elle donne aux deux Tchèques un réel espoir de pouvoir rentrer, bientôt, dans le pays.
Les deux dealers tchèques, condamnés en Grèce à perpétuité, pourront purger leurs peines, eux aussi, en Tchéquie, en vertu d'une convention européenne en la matière. La durée de leur emprisonnement, dans le pays, serait beaucoup plus courte. Selon les lois tchèques, elle se situerait entre dix et quinze ans.
Le nombre de Tchèques, qui se trouvent dans des prisons à l'étranger, est évalué à quelques centaines, des statistiques exactes faisant pourtant défaut. On trouve encore deux ou trois cas isolés de trafiquants de drogue, dont celui d'une jeune fille tchèque en prison au Pérou, mais, dans la plupart des cas, les citoyens tchèques sont condamnés, plutôt, pour de menus délits ou actes criminels. L'absence du permis de séjour ou le travail au noir sont les causes principales de la détention des Tchèques aux Etats-Unis. Et un constat favorable à la fin : les voleurs tchèques sont nettement moins présents à l'étranger, qu'au début des années 90. Avec la chute du Mur de Berlin, ceux-ci se sont fait « remarquer » notamment dans des pays européens voisins.