Les tubes tchèques de l’année, alias comment préparer sa playlist du réveillon

Photo illustrative: Free-Photos / Pixabay, CC0

Souvent, la fête de la Saint-Sylvestre est synonyme de playlist aux petits oignons. Pour que ce soit précisément le cas ce lundi, il est plus qu’opportun de jeter un œil critique sur la production tchèque de l’année écoulée. Aux côtés de la traditionnelle "Queuleuleu", succès intemporel de rigueur et qui pourrait correspondre à une œuvre comme "Já už jdu" dans l’espace culturel tchèque, que pouvons-nous tirer des tubes de l’année 2018 ou que faut-il éviter à tout prix ? A vous de choisir parmi notre modeste sélection.

J.A.R.

Elle débute tout d’abord par le groupe J.A.R., une formation déjà ancienne puisque symboliquement formée le 17 novembre 1989, mais qui a passé une année pour le moins exceptionnelle. C’est le moins qu’on puisse dire puisque J.A.R., nommé dans quatre catégories aux prix Anděl, l’équivalent tchèque des très prestigieuses Victoires de la musique, a raflé trois statuettes dont celle du meilleur album de l’année. Voilà qui pose un groupe et qui justifie peut-être de lui faire une place, même mince, dans la playlist de la Saint-Sylvestre, pourquoi pas avec « Žárlíme na Romana » (« Nous sommes jaloux de Roman »), un morceau plutôt funky adapté à l’événement.

Lucie

Penchons-nous maintenant sur le cas Lucie. Ce groupe de rock tchèque n’est plus tout jeune, il a même l’âge de la maturité puisqu’il a été fondé en 1988. Ce qui est complètement inconcevable, c’est qu’il n’avait plus sorti d’album depuis 2002 et qu’il a mis fin à cette longue période sans nouveauté cette année. En seize ans, Lucie a eu le temps de réfléchir au nom de son prochain disque. Cela se sent puisque, de façon assez remarquable, c’est un jeu de mot qui a été retenu. Ce nouvel album se nomme EvoLucie, une originalité qui ne justifie pas forcément d’inclure la formation dans sa playlist du réveillon.

Mikolas Josef

Ce qui certain, c’est qu’on peut en toute bonne conscience retirer de la précieuse liste l’artiste qui suit, à savoir Mikolas Josef. En 2018, son fait d’armes principal est d’avoir représenté la République tchèque au concours de l’Eurovision. Il a décroché la sixième place, soit la meilleure jamais obtenue par son pays. « Lie to Me » est le tube porte-étendard du jeune interprète. Oui, Mikolas Josef chante en anglais et ses textes sont sans doute écrits par des générateurs automatiques de chansons. Qu’on en juge : « Maintenant j’aurais aimé ne jamais t’avoir rencontré, car tu es trop difficile à oublier », ose notamment le chanteur. Désolé Mikolas Josef, tu n’entreras pas dans ma playlist.

Monkey Business

Y aurait-il que du mauvais ? Non, évidemment. Il y a des valeurs sûres, comme Monkey Business. Eux aussi chantent en anglais, mais ils sont souvent drôles et inspirés. Avec une nouvelle chanteuse à leurs côtés en la personne de Tereza Černochová, le groupe de pop-funk a sorti un nouvel album en 2018, Bad Time For Gentlemen. Un titre lourd de menaces, mais qui, d’une certaine manière, annonce la nuit de la Saint-Sylvestre, durant laquelle il a donc toute sa place.

Marie Rottrová

On termine ce très rapide tour d’horizon musical 2018 avec Marie Rottrová. L’artiste de 77 ans est aussi surnommée Lady Soul, autant dire que sa place sur la playlist du 31 décembre est depuis longtemps réservée. Elle a passé une riche année 2018 puisqu’elle a connu la gloire sur la scène du festival Colours Of Ostrava, chez elle donc, puisqu’elle est originaire de la métropole de Moravie-Silésie. Elle a aussi sorti un album, judicieusement intitulé Lady Soul, hautement recommandable et grand succès chez les disquaires.