Malgré le ralentissement prévu, Bruxelles prévoit une croissance du PIB tchèque de 3,4 % pour 2018

Photo illustrative: Svilen Milev / FreeImages

La Commission européenne prévoit un ralentissement de la croissance de l’économie tchèque en 2018 et 2019. Des taux respectivement de 3,4 % et 3,1 % sont désormais attendus pour cette année et l’année prochaine. La demande intérieure restera le principal moteur de cette croissance.

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Pour rappel, le taux de croissance du PIB tchèque s’est élevé à 4,4 % en 2017, contre 2,6 % en 2016. Même si ces chiffres peuvent faire envier de nombreux pays européens, c’est donc un ralentissement certain qui est attendu pour 2018 et 2019. Néanmoins, par rapport à février dernier, la Commission européenne a revu à la hausse ses prévisions : 3,4 % en 2018, puis 3,1 % en 2019, c’est en effet dans les deux cas 0,2 point de plus que ce qui avait été précédemment estimé. L’institution a publié ses prévisions économiques européennes ce jeudi. Parallèlement, la Banque nationale tchèque (ČNB) s’est montrée plus optimiste puisqu’elle prévoit une croissance de l’ordre de 3,9 % pour cette année, soit 0,3 point de plus qu’en février.

Sans surprise, la Commission européenne pointe du doigt dans son analyse le fait que la République tchèque présente le taux de chômage le plus faible de toute l’UE (un taux moyen de 2,4 % est prévu pour 2018 et 2019). Une situation de quasi-plein-emploi qui, déjà, ralentit la production dans tous les secteurs d’activité. Toujours selon Bruxelles, la consommation privée devrait continuer de croître à un rythme de 3,9 % équivalent ou presque à celui de 2017, et ce grâce à la hausse du niveau des salaires et à la confiance des consommateurs. Quant aux investissements, ils devraient augmenter de 5,4 %, les entreprises comme le secteur public contribuant à cette croissance.

Par ailleurs, toujours selon Bruxelles, le taux d’inflation cette année en République tchèque devrait se stabiliser à 2,1 % cette année, soit 0,3 point de moins qu’en 2017, et ce malgré les pressions sur le niveau des prix exercées par la hausse des salaires et la forte demande intérieure. Celles-ci sont néanmoins compensées par la consolidation de la couronne et la hausse des taux d’intérêt par la Banque centrale.