Nouvelles Dimanche, 16. JANVIER, 2000
Par Omar Mounir
ODS et social-démocratie d'accord pour approfondir le contrat d'opposition
Coup de théâtre dans la soirée de vendredi. Alors que des sources dignes de foi faisaient état d'une éventuelle dénonciation, par la social-démocratie, du contrat d'opposition, voilà que nous apprenions que la social-démocratie et le Parti civique démocrate (ODS) vont passer cinq accords additionnels en vue de compléter le contrat d'opposition. Dès que ces accords seront réalisés et signés, l'ODS votera pour le projet de budget à la Chambre des députés. Ces accords porteraient sur le budget national de cette année, la réforme du système électoral, l'admission de la République tchèque à l'U.E., le changement des conditions de tolérance du gouvernement social-démocrate minoritaire par l'ODS et la communication entre les commissions électorales des deux partis.
Les dessous d'un accord selon Jan Kasal
Selon le président des chrétiens-démocrates, Jan Kasal, c'est tout simplement la démoralisation de la classe politique tchèque qui a probablement conduit la social-démocratie et l'ODS à compléter et élargir le contrat d'opposition. A son avis, si les deux partis ont décidé de mettre le holà à leurs différents, c'est qu'ils sont seuls à en payer le prix, puisqu'ils perdent des électeurs au profit de la coalition des quatre. Rappelons que cette coalition réunit l'Union de la liberté, les chrétiens-démocrates, l'Alliance civique démocrate (ODA) et l'Union démocrate.
Un nouveau parti politique
Un nouveau parti politique dans le paysage tchèque. Son enregistrement interviendrait dans deux mois. Il aura vu le jour ce samedi dans la ville de Pardubice. Ses membres fondateurs font partie des signataires de la fameuse pétition: "Merci, allez-vous-en!" Apparemment des gens ayant un seul credo commun: "Nous ne voulons pas vivre dans un pays où tout est honteux. C'est du moins ce qu'ils disent. Le parti n'a pas encore de nom, mais ses fondateurs semblent avoir annoncé la couleur. Ils disent que leur formation "sera orientée dans l'intérêt du citoyen, l'amélioration de l'état de la législation et le respect de la loi, la réforme du système fiscal et l'allégement de l'imposition, un cadre juridique effectif et motivant, un service de santé fonctionnel, le soutien à l'instruction, le respect de l'environnement et l'admission à l'Union européenne dans la première vague".
L'indemnisation des Allemands des Sudètes
Le Premier ministre Milos Zeman estime qu'il est tout simplement absurde que le gouvernement tchèque se penche sur l'indemnisation des Allemands des Sudètes sans s'occuper du fait de savoir s'ils sont d'Allemagne ou d'Autriche. Ce sont les Allemands des Sudètes d'Autriche qui ont demandé cette semaine à l'administration autrichienne d'ouvrir des négociations avec l'administration tchèque. Pour sa part, le ministère tchèque des Affaires étrangères admet qu'il n'est pas exclu que les négociations en préparation entre experts tchèques et autrichiens, orientées vers la problématique du passé commun, concernent aussi la question des Allemands des Sudètes condamnés au travail obligatoire après la guerre.
Les Américains et la profanation d'une synagogue à Prague
L'ambassadeur de République à Washington, Alexander Vondra, n'a reçu aucune invitation à participer à la réunion de la commission Affaires étrangères du Congrès, afin qu'il puisse s'expliquer sur le problème de la profanation du cimetière juif du XIIIème siècle, rue Vladislav, à Prague. Dans une déclaration à la CTK à New York, l'ambassadeur Vondra a déclaré que le chef de la commission Affaires étrangères du Congrès, Benjamin Gilman, lui a adressé une lettre, début janvier, par laquelle il lui apprend que c'est le Rabbin Edgar Gluck qui fera le voyage de Prague pour s'occuper de l'affaire du cimetière juif sur place, en tant que commissaire pour la protection de l'héritage américain à l'étranger.
L'extrême droite tchèque sort de son hibernation
L'extrême droite tchèque ne lâche décidément pas prise. Eliminée de la représentation tchèque lors du dernier scrutin législatif, son parti, le parti républicain, a déclaré ce samedi, par la voix de son président, le fameux Miroslav Sladek, lors d'une réunion des membres du parti pour Prague et la Bohême centrale, sa volonté de participer le cas échéant aux élections régionales de l'automne prochain pour les 14 nouvelles régions créees à partir de ce 1er janvier. Je pense que nous serons élus dans toutes les régions, a dit Sladek.